Alger reprend la voie de l'endettement

Le Conseil d’administration de la Banque Africaine de Développement (BAD) vient de donner son feu vert à un prêt de 900 millions d’euros (990 millions de dollars), en faveur du Programme d’Appui à la Compétitivité Industrielle et Energétique en Algérie (PACIE). Un réengagement financier qui s’articule autour de l’appui à l’industrialisation et au soutien de la transformation énergétique.
Amine Ater
Le réengagement financier de l'Algérie auprès de la BAD vient suite à la baisse des recettes pétrolières du pays qui oblige Alger à envisager une réelle diversification économique.

Alger renoue avec l'endettement 8 ans après avoir soldé de manière anticipée l'ensemble de sa dette extérieure.  L'Algérie a, en effet, sollicité la BAD pour financer ses ambitions de croissance inclusive. Une ligne de crédit qui sera destinée à la mise en œuvre de réformes économiques, qui devrait se traduire par une consolidation budgétaire. Tout le défi pour les autorités algériennes sera d'améliorer la mobilisation des recettes intérieures, entamer une réelle rationalisation des dépenses ou encore améliorer le climat des affaires. Des chantiers qui dépendent d'une ouverture effective de l'économie, qui passe par l'amélioration du cadre de l'initiative privée et de l'activité économique. Ce prêt devrait également permettre à Alger d'améliorer l'efficacité du secteur de l'énergie via la promotion des énergies renouvelables.

Se défaire de la dépendance aux hydrocarbures

Le recours d'Alger au soutien de la BAD, se justifie par la baisse continue des cours d'hydrocarbures depuis 2 ans. Cette baisse des recettes pétrolières a poussé le pays à mener une politique économique rigoureuse, qui passe par une consolidation budgétaire. Cette conjoncture implique également une mobilisation efficiente des recettes du pays et une rationalisation des dépenses publiques. Tout le défi pour les autorités algériennes réside dans la mise en place d'une diversification économique effective dans le but de renforcer la compétitivité du pays, ce qui permettrait par ricochet de créer plus d'emplois, notamment pour les jeunes.

C'est à cet effet, que le PACIE a élaboré un Nouveau Modèle de Croissance Economique (NMCE) 2016-2030 en juillet dernier. Selon la BAD, ce programme répond aux priorités de développement de l'institution financière panafricaine, à savoir «éclairer et fournir de l'énergie à l'Afrique» et «industrialiser l'Afrique». Ce programme a également été salué par la BAD pour son effet d'entraînement sur le volet agroalimentaire, en appuyant le développement de chaînes de valeur au niveau régional. «Le PACIE sera bénéfique à toute la population algérienne à travers l'amélioration de la compétitivité qui soutiendra la croissance et la création d'emplois. Il bénéficiera en particulier aux PME algériennes, aux investisseurs, et aux autres catégories actives dont une grande partie est constituée de jeunes et de femmes», soutient-t-on du côté de la BAD.

Amine Ater

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Commentaires 3
à écrit le 09/11/2016 à 17:56
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Mais les menteurs et voleurs algériens au pouvoir disent non somme dans la bonne voie et nous nous avons pas besoin des dettes étrangères. Là l'eau coule sous les pieds des dirigeants algériens ou va l'Algérie

à écrit le 04/11/2016 à 9:42
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On ne prête qu'aux riches.y à des pays qui ne trouve pas des prêteurs.

à écrit le 03/11/2016 à 20:27
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