Togo  : le gouvernement se réjouit du processus de recensement électoral et menace les « fauteurs de troubles »

Réunis en conseil de ministres en fin de semaine, les autorités togolaises ont salué le processus de recensement en vue des élections législatives et locales de fin décembre prochain. D'après le conseil, le recensement a été « conduit de façon satisfaisante ». Le gouvernement a par ailleurs indiqué que les fauteurs de trouble qui pourraient perturber le processus électoral subiront une « répression sans faiblesse ».
Présidant le Conseil des ministres, le chef de l'Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé a appelé l'équipe gouvernementale « à tirer tous les enseignements en vue de continuer à améliorer le processus électoral ».
Présidant le Conseil des ministres, le chef de l'Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé a appelé l'équipe gouvernementale « à tirer tous les enseignements en vue de continuer à améliorer le processus électoral ». (Crédits : Reuters)

Si l'opposition crie au scandale, le gouvernement togolais quant à lui, se réjouit du processus du recensement électoral. D'après un communiqué du gouvernement, citant le Conseil de ministre, « malgré quelques difficultés techniques rencontrées et des incidents mineurs enregistrés, le processus a été conduit de façon satisfaisante ».

Cette déclaration du gouvernement togolais intervient quelques heures seulement après l'achèvement du recensement dans la moitié nord du pays, la deuxième zone, laquelle marque également la fin de toute l'opération visant à doter le pays d'un nouveau fichier électoral. Celui-ci devrait désormais être « exhaustif, crédible et fiable », selon le président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI), Kodjona Kadanga. Présidant le Conseil des ministres, le chef de l'Etat togolais, Faure Essozimna Gnassingbé a appelé l'équipe gouvernementale « à tirer tous les enseignements en vue de continuer à améliorer le processus électoral ».

Le Conseil a également évoqués les divers dysfonctionnements connus lors du processus ainsi que les anomalies dénoncées par les partis de l'opposition, notamment concernant des mineurs qui auraient été enrôlés lors du recensement. « En ce qui concerne les incidents enregistrés, le président de la République a instruit tous les services compétents, notamment les services de sécurité et de justice, d'entreprendre toutes les démarches pour identifier leurs auteurs afin qu'ils répondent de leurs actes », peut-on lire dans le communiqué du Conseil.

Répression « sans faiblesse » promise aux fauteurs de trouble

Allant plus loin, le ministre de la fonction publique et porte-parole du gouvernement, Gilbert Bawara qui est intervenu sur une radio locale, a indiqué que « le besoin d'apaisement ne sera pas utilisé pour permettre à certains de se soustraire à des comportements illicites qu'ils poseraient » durant le processus électoral en cours.

L'État sera « intransigeant et très ferme pour respecter les deux libertés. D'abord la liberté des citoyens ou des partis et acteurs politiques qui ne souhaitent pas ou qui ne désirent pas participer au processus électoral. Mais également, une répression sans faiblesse de tous ceux qui seraient tentés d'avoir des attitudes de poser des actes ou d'avoir des comportements qui sont de nature à empêcher et à entraver d'autres citoyens dans leur liberté, dans leur droit de participer au processus électoral », a déclaré le membre du gouvernement.

Il a ajouté qu'aucun citoyen n'a le droit de se faire justice ou de se livrer à des actes de vengeance. « Les partis politiques, les acteurs politiques ont la liberté et le droit d'avoir des positions, notamment de décider de ne pas participer à un processus électoral, en particulier au recensement électoral et d'appeler leurs militants à ne pas participer au recensement électoral. Ce qui leur est interdit conformément aux articles 125 du code électoral, c'est de poser des actes qui sont de nature à empêcher d'autres citoyens de participer aux consultations électorales », a-t-il laissé entendre.

Notons que le nouveau fichier remplacera l'existant comportant 3.509.258 électeurs qui a servi à l'élection présidentielle en avril 2015 au Togo. Il conduira le pays aux élections locales et aux élections législatives les 16 et 20 décembre prochains.

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