Crise au Togo : Akufo-Addo et Alpha Condé attendus à Lomé le 27 juin prochain

Dans le cadre des efforts pour résoudre la crise politique qui secoue le Togo depuis le 19 août dernier, les présidents ghanéen, Nana Akufo-Addo et guinéen, Alpha Condé, tous deux facilitateurs, seront à Lomé ce mercredi 27 juin. C'est ce qu'a annoncé ce lundi matin 25 juin, une source de la coalition des 14 partis de l'opposition sur une chaîne locale.
(Crédits : LTA/Reuters)

Nana Akufo-Addo et son homologue guinéen, Alpha Condé, tous deux facilitateurs dans la crise politique togolaise, seront à Lomé ce mercredi 27 juin. L'information a été apportée ce lundi 25 juin par la coordinatrice de la coalition des 14 partis de politique (C14), Brigitte Adjamagbo-Johnson qui intervenait sur une chaîne de radio privée dans la capitale togolaise.

« Lorsque nous avons reçu la délégation conduite par le président de la commission de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'ouest (CEDEAO), il nous a été bien dit que c'était une mission qui doit rendre compte aux facilitateurs qui avaient l'intention de venir eux-mêmes », a déclaré celle qui est surnommée « dame de fer » à Lomé.

Contactée par notre rédaction, la responsable a confirmé la venue des chefs d'Etat ghanéen et guinéen soulignant qu'une délégation des deux pays était déjà à Lomé depuis quelques jours pour préparer ces visites, à travers des échanges avec les parties impliquées dans la crise. Indiquant qu'elle n'était pas en mesure de donner les identités de ces émissaires, Adjamagbo-Johnson a toutefois insinué que des membres des gouvernements guinéen et ghanéen en font partie.

La responsable du regroupement de partis a souligné que l'objectif pour les deux chefs de l'Etat sera d'écouter les deux camps du pouvoir et de l'opposition. « Ils vont écouter les deux protagonistes, il ne s'agira pas pour la CEDEAO de sortir d'un chapeau les solutions de sortie de crise », a-t-elle déclaré avant de confier qu'une recommandation de la Cédéao qui ne tiendrait pas compte des aspirations profondes du peuple serait inutile et aggraverait la situation. « Le peuple togolais a été très clair quant à sa détermination à rompre avec le statu quo. Le peuple veut avancer, aller vers l'alternance et créer les conditions durables pour que nous travaillions à construire un pays prospère», a précisé la coordinatrice de la C14.

Occasion à saisir

Pour les membres de la C14, ce prochain rendez-vous avec les deux facilitateurs de la CEDEAO constitue une opportunité à saisir pour faire passer diverses revendications en dehors de celles qui constituent les différends au cœur de la crise. Il s'agit notamment des mesures d'apaisement exigées par l'opposition à l'ouverture du dialogue inter-togolais le 19 février dernier. Au rang de celles-ci, on citera la libération de personnes arrêtées et incarcérées lors des manifestations publiques et la levée des mesures d'interdiction de manifestation qui planent sur certaines villes de l'intérieur du pays comme Sokodé, Bafilo, Kara et Mango. « Nous ne ratons aucune occasion pour insister sur la nécessité de libérer les personnes arrêtées depuis le 19 août 2017 dans le cadre des manifestations. Nous espérons que tout ceci sera fait avant le prochain Sommet », a dit Brigitte Adjamagbo-Johnson, rappelant ensuite que la C14 reste sereine dans son combat.

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