Togo : le corps diplomatique appelle à la «bonne foi » lors du dialogue du 15 février

Le ''groupe des 5'' regroupant les Nations Unies, l'Union européenne et les ambassades d'Allemagne, de France et des États-Unis ont exprimé leur joie quant à la tenue annoncé du dialogue entre le gouvernement et les acteurs politiques de l'opposition au Togo. Dans une déclaration commune, il a appelé à la bonne foi de chacune des parties.
(Crédits : Reuters)

La situation sociopolitique au Togo inquiète la communauté internationale et le dialogue annoncé pour parvenir à une issue de la crise est une bonne nouvelle pour le pays. Dans un communiqué conjoint rendu public le 9 février, la coordination du Système des Nations Unies, l'Union européenne, la France, l'Allemagne et les Etats-Unis ont salué l'initiative du dialogue, ont encouragé les acteurs politiques togolais à travailler dans le sens de trouver un consensus autour des réformes institutionnelles et en ont appelé à la bonne foi des uns et des autres.

Le groupe des 5 soutient « le processus ainsi engagé au Togo et qui a été rendu possible par l'implication résolue des autorités du Ghana et de Guinée ... (ils) encouragent les acteurs politiques togolais à travailler de bonne foi pour aboutir à un consensus sur les réformes institutionnelles et constitutionnelles, ainsi qu'à se mobiliser ensemble pour les mettre en œuvre », note-t-on dans la déclaration commune.

Ce dialogue abordera les questions des reformes portant notamment sur le vote de la diaspora, le retour à la constitution de 1992 exigée par l'opposition et qui prévoit une limitation à deux du nombre de mandats présidentiels, des questions objet des manifestations hebdomadaires de protestation de l'opposition depuis le 19 août 2017.

Des questions encore à éluder

A moins d'une semaine de l'ouverture de ces pourparlers entre le pouvoir et l'opposition, les esprits ne sont toujours pas totalement sereins. Non seulement, l'opposition avait organisé des marches anti-gouvernementales en début du mois de février 2018 contrairement aux promesses obtenues par les médiateurs, mais aussi, la coalition de l'opposition exige toujours des mesures d'apaisement. Il s'agit notamment du retrait des forces de sécurité dans le nord et la libération de militants arrêtés pendant les marches et lors de l'incendie des marchés de Kara et de Lomé en janvier 2013. « Ces mesures d'apaisement ne sont pas négociables. Elles doivent être prises avant le début des discussions proprement dites », avait déclaré le 3 février à l'AFP Jean Pierre Fabre, chef de file de l'opposition.

Du côté du pouvoir, on annonce que le cas des personnes arrêtées faisant l'objet d'une détention provisoire dans le cadre de l'affaire des incendies seront examinées de manière prioritaire à l'ouverture du dialogue, alors que les cas des autres personnes encore en détention pour des faits commis dans le cadre des manifestations publiques organisées depuis le 19 août 2017 seront examinés dans le respect des procédures judiciaires.

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