Pour le ministre Sani Yaya, le financement de la BAD va servir à la mise en œuvre du Projet d'appui à l'inclusion financière des femmes vulnérables (PAIFFV). Il s'agit d'un programme qui vise le développement des activités génératrices de revenu pour plus de 10.000 femmes vulnérables. Les femmes ciblées sont les handicapées, les victimes des fistules obstétricales, de la traite et de l'exploitation sexuelle, les filles-mères sans beaucoup de moyens et les femmes portefaix ainsi que les femmes vivant avec le VIH/SIDA.
Autonomisation économique des femmes contre l'extrême pauvreté
Le ministre togolais de l'économie et des finances a expliqué que le PAIFFV a pour finalité de contribuer à terme à la réduction de l'extrême pauvreté au Togo, en particulier chez ces femmes vulnérables.Dans le même temps, il est prévu un renforcement des capacités des institutions togolaises pour la planification sensible au genre. Pour le Serge Nguissan, le représentant de la BAD, le décaissement des 945 millions vise à appuyer la stratégie du gouvernement togolais qui œuvre pour la réduction de l'extrême pauvreté. Il a salué l'accent mis ces dernières années sur le développement économique et social, notamment sur l'autonomisation économique des femmes qui constitue un vecteur important en matière d'inclusion sociale. Depuis deux ans, le gouvernement togolais a mis en place le Fonds national de la finance inclusive (FNFI) qui déploie actuellement trois projets en faveur des jeunes (AJSEF), des femmes (l'APSEF) et des agriculteurs (AGRISEF). En 2015, 226.401 togolais ont bénéficié des produits du FNFI. Pour 2016, l'objectif est de toucher 380.000 bénéficiaires.