A l'approche de la conférence de l'OMC, le Sénégal plaide pour un accord sur les subventions aux pêcheries

Les autorités sénégalaises voudraient un accord sur les subventions aux pêcheries pour empêcher la surcapacité et la surpêche au niveau international. Selon le directeur adjoint du commerce extérieur du Sénégal, Fallow Mbow Fall, ces subventions pratiquées en majorité par les pays à revenu élevé, impactent les exportations des produits halieutiques du Sénégal, et des pays les moins avancés.
Le Sénégal dirige le groupe des PMA à la 11ème conférence ministérielle de l'OMC prévue en décembre 2017 à Buenos Aires (Argentine) et préside le groupe PMA sur la réglementation des subventions aux pêcheries.

Le gouvernement sénégalais s'inquiète des répercussions négatives des subventions sur son secteur de la pêche. S'adressant à la presse locale en marge d'un atelier de renforcement d'harmonisation des positions de négociations du pays sur les subventions aux pêcheries, le directeur adjoint du commerce extérieur du Sénégal, Fallow Mbow Fall a laissé entendre que son pays voudrait obtenir un accord sur les subventions aux pêcheries.

« Ce que nous voulons, c'est parvenir à un accord sur la réglementation des subventions aux pêcheries. Le Sénégal y travaille d'arrache-pied », a confié le directeur. Selon lui, les subventions qui entraînent la surcapacité et la surpêche peuvent avoir des incidences sur le commerce international des produits halieutiques des pays moins avancés (PMA) comme le Sénégal. Le responsable a aussi demandé qu'une étude soit diligentée pour identifier les décisions à prendre au niveau national et la position à adopter dans le cadre des négociations à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) au titre des subventions à la pêche.

Grand pays de pêche, le Sénégal qui dirige le groupe des PMA à la 11ème conférence ministérielle de l'OMC prévue en décembre 2017 à Buenos Aires (Argentine), préside aussi le groupe PMA sur la réglementation des subventions aux pêcheries et compte jouer un rôle moteur pour permettre l'obtention d'un accord dans la capitale argentine. « Le Sénégal doit non seulement jouer un rôle de leadership sur les questions liées aux pêcheries dans les pays les moins avancés mais aussi préserver les intérêts spécifiques en tant que grand pays de pêche », a indiqué Mbow Fall.

Un accord d'une importance capitale

L'accord demandé par le Sénégal est d'une importance capitale aux yeux des autorités du pays. Tirant une partie considérable de ses ressources des recettes des activités de pêches, la surcapacité et la surpêche sont des menaces auxquelles l'Etat doit faire face. « Cela profite non seulement aux pays les moins avancés (PMA), mais aussi au Sénégal où la pêche est une activité socio-économique qui occupe une place importante dans l'économie du pays et génère environ 200 milliards Francs CFA de recettes par an, soit 30% des recettes d'exportation et environ 600.000 emplois », a commenté le directeur adjoint du commerce extérieur du Sénégal.

Selon les sources officielles, au Sénégal, le volume des produits halieutiques débarqués sont estimés à 450.000 tonnes en moyenne annuelle. Il se positionne ainsi comme l'un des plus grands pourvoyeurs de poissons de la sous-région. « La pêche est un pilier important de notre économie nationale, avec des débarquements qui se chiffrent à environ 450.000 tonnes de produits halieutiques en moyenne annuelle et qui sont destinés principalement à l'exportation, à la consommation locale et à la transformation artisanale », a détaillé Diène Ndiaye, directeur des industries de transformation de la pêche au ministère sénégalais de la pêche et de l'économie maritime.

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