Le Nigéria poursuit sa croisade contre l'inefficacité fiscale

Les autorités nigérianes ont réaffirmé leur engagement pour l'adoption de régimes fiscaux efficaces et solides sur le continent noir. Le Nigéria qui accueille une conférence internationale sur la fiscalité est convaincu de la forte corrélation entre fiscalité et développement économique.
Au Nigéria, le rapport total de l'impôt au produit intérieur brut ne dépasse guère les 6%.

L'Etat nigérian est plus que jamais engagé à renforcer son système fiscal. Lors d'une conférence internationale de deux jours sur la fiscalité en Afrique, tenue à Abuja, la capitale, la ministre nigériane des Finances, Kemi Adeosun, a réaffirmé l'engagement de son pays dans la campagne pour l'adoption de régimes fiscaux efficaces et fiables en Afrique. Selon elle, «il n'existe pas de pays riche avec un mauvais régime fiscal ni de pays pauvre doté d'un système fiscal solide»La ministre a aussi expliqué la nécessité de développer une administration fiscale fiable et transparente, capable de garantir un afflux de recettes fiscales.

«Au Nigeria, nous déployons de grands efforts pour augmenter la transparence de notre système, afin de renforcer la confiance des contribuables... Ils [les contribuables] doivent savoir que leur argent sera bien utilisé pour bien accepter de payer l'impôt», a déclaré Kemi Adeosun.

Axée sur le thème «Bâtir des régimes fiscaux nationaux solides en Afrique », la rencontre internationale avait pour but de procéder à l'échange d'informations, la diffusion de la connaissance et le développement de capacités et les contributions actives au programme fiscal, afin de promouvoir de meilleures politiques fiscales et lutter contre la fraude fiscale dans les pays africains.

D'après la ministre nigériane des Finances, un soutien législatif et judiciaire était également nécessaire pour lutter contre la fraude fiscale délibérée dans les pays africains. Elle ajoutera qu'aujourd'hui, le Nigéria a le rapport de l'impôt total au produit intérieur brut (PIB) le plus faible au monde, à 6%.

Construire le développement

La nécessité d'avoir des régimes fiscaux solides en Afrique est telle que les Etats comptent sur les recettes fiscales pour financer leur développement. Pour l'OCDE, les pouvoirs publics comptent sur la fiscalité pour «financer leurs besoins infrastructurels aux niveaux matériel et social, constituer un environnemental fiscal stable et prévisible permettant la croissance, et veiller à un partage équitable des coûts et des bénéfices du développement».

Selon l'institution onusienne, la fiscalité est un domaine d'une grande importance puisqu'il permet aux pays africains de tenir leurs engagements dans le contexte des Objectifs du millénaire pour le développement.

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