Nigeria  : 50.000 travailleurs fantômes démasqués dans la fonction publique

La politique de lutte contre la corruption et d'assainissement des finances publiques que mène Muhammadu Buhari depuis son arrivée au pouvoir en juin 2015 continue de donner des résultats. Après la mise en cause de plusieurs pontes du régime de Goodluck Jonathan et plusieurs sociétés publiques et privées, c'est l'administration publique qui est désormais sous le feu des projecteurs. Et en quelques mois de contrôle, pas moins de 50 000 travailleurs fantômes viennent d'être démasqués, soit une économie de près de 630 millions d'euros.
Le Président Buhari a fait de la lutte contre la corruption et les crimes économiques et financiers son principal cheval de bataille depuis son accession au pouvoir

Dans le cadre de la lutte contre la corruption, le gouvernement nigérian est parvenu à débarrasser l'administration publique de 50.000 travailleurs fantômes qui émargeaient depuis des années sur le budget de l'Etat. Ce qui représente une dépense de 200 milliards de nairas (627,8 millions d'euros). Garba Shehu, le porte-parole de la présidence nigériane indique que la purge de ces 50.000 travailleurs fantômes permet ainsi au gouvernement fédéral d'économiser la somme gigantesque de 200 milliards de nairas.

Selon les précisions, les autorités nigérianes ont réussi à économiser 13 milliards de nairas sur les salaires payés de février à décembre 2016. De l'autre, l'audit des retraites a permis de récupérer 1,1 milliard de nairas par mois sur la même période. Le porte-parole de la présidence nigériane a précisé que 11 des principaux suspects avaient été traduits devant la Commission pour les crimes économiques et financiers (EFCC) dans le cadre de la politique de lutte contre la corruption.

La lutte contre la corruption endémique, principal cheval de bataille

Le Nigéria est l'un des pays africains où la corruption a poussé de puissantes racines. Le phénomène avait pris de l'ampleur sous le régime de Goodluck Jonathan. Au cours de la campagne électorale de 2015, Muhammadu Buhari a accusé l'administration de son prédécesseur d'avoir pillé les caisses de l'Etat. Dès lors, il a fait de la lutte contre la corruption endémique au Nigeria son principal cheval de bataille depuis qu'il est à la tête du pays. Le programme phare du général Buhari vise à débarrasser le système de la fraude et promouvoir la bonne gouvernance dans tous les secteurs de la vie publique.

La vérification des salaires des agents de l'Etat se fait de façon régulière. Dans le même temps, d'anciens barons proches du pouvoir, dont des ministres et des juges très haut placés, ont été accusés de corruption ou de blanchiment d'argent et sont traînés devant les tribunaux. Par ailleurs, l'opposition et certaines organisations de la société civile dénoncent une répression aveugle qui se ferait au détriment de l'économie du pays. Egalement, le pouvoir de Muhammadu Buhari est accusé d'appliquer une politique de deux poids deux mesures en s'attaquant seulement aux proches de l'ex-président, Goodluck Jonathan.

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