Pétrole : le Nigeria reprend sa place de 1er producteur

Le Nigeria a franchi la barre de 1,68 million de baril de production pétrolière par jour en octobre dernier, selon les données du S&O Global Platts la branche matière première de McGraw Hill Finance. Ce qui le place comme premier producteur de pétrole en Afrique devant l'Angola.

En début de cette année, le géant d'Afrique de l'Ouest, qui tire 70% de ses revenus de sa production de pétrole, a laissé sa place de premier producteur de pétrole à l'Angola. Mais le Nigéria vient de reprendre sa place de premier producteur du pétrole en Afrique en atteignant le cap de 1,68 million de barils de production pétrolière par jour, durant le mois d'octobre, selon les données agrégées par S&P Global Platts, la branche matières premières de McGraw Hill FinanceC'est une première pour le Nigeria depuis juin 2016, qui repasse devant  l'Angola.

Pour rappel, avant juin 2016, le Nigeria perdait la première place d'exportateur d'or noir sur le continent au profit de son rival angolais. Selon les chiffres de l'Opep, le Nigeria produit 1,5 million de barils par jour (contre 1,78 million pour l'Angola), et accuse une chute de 21,5% par rapport au mois de janvier 2016. «Le Nigeria est soudainement devenu un pays pauvre. Avant que je ne prenne mes fonctions, le pétrole se vendait à quelque 100 dollars le baril. Ensuite, il s'est effondré à 37 dollars, pour osciller maintenant entre 40 et 45 dollars le baril », a commenté le président nigérian, Muhammadu Buhari qui tentait d'expliquer les insurrections de groupes rebelles dans la région pétrolifère du Delta.

Une réaction à la conjoncture internationale

La hausse de la production pétrolière du Nigeria n'est pas isolée. Le pays répond à un contexte global d'augmentation de la production du pétrole des pays membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), expliquent les chercheurs de chez Platts. Selon eux, cette hausse globale revêt « un caractère exceptionnel » et s'explique par la volonté des pays de l'Opep de « constituer des provisions pour faire face à des aléas sur certains marchés ».

Quant à l'Angola, sa chute s'explique par ''la mise sous maintenance'' d'un des principaux puits du pays.

Une hausse de production qui accentue la crise des prix

En fin de semaine, le prix du baril du pétrole a atteint son niveau le plus bas depuis 6 semaines. Selon S&O Global Platts, cette situation pourrait être due à l'explosion de la production du pétrole dans les pays membres de l'Opep. Mais ce ne serait pas le seul facteur. Pour le groupe d'analystes, cette nouvelle chute des prix pourrait avoir été accentuée par « une éventuelle hausse du dollar américain, après l'annonce du recul historique à 4,6% du taux de chômage ».

Il est clair que les analystes n'ont pas un avis tranché sur la question. En attendant, une enquête du Wall Street Journal révèle que le prix du baril ne devrait pas dépasser 60 USD jusqu'en 2017. Une nouvelle qui ne rassure pas du côté d'Abuja.

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