Le gouvernement nigérien a annoncé ce jeudi 20 décembre l'adoption d'un projet de loi portant ratification d'une convention de crédit entre le Niger et l'Agence française de développement (AFD). Signée deux mois plus tôt, le 31 octobre dernier, cet accord selon le communiqué du conseil des ministres, porte sur une enveloppe de 23,5 millions de d'euros soit près de 15,5 milliards francs CFA destinée au financement de la construction d'une centrale photovoltaïque de 20 mégawatts sur le plateau de Gorou Banda dans la capitale nigérienne, Niamey. L'objectif global de cette convention, « est de faciliter l'accès à l'énergie à la population de la ville de Niamey et de ses environs, grâce à la construction d'une centrale solaire de 20MW au moyen d'une ligne de 20 KV d'environ 700 m », a expliqué le communiqué du gouvernement.

Taux d'accès à l'électricité de moins de 13%

Ce projet de construction de centrale solaire est d'une importance capitale au Niger. En effet, le pays souffre d'un déficit énergétique criard. Selon les sources officielles, le pays affiche le taux d'accès à l'électricité dans la sous-région ouest-africaine à 12,12% (données officielles de en 2017) avec de grandes disparités entre le milieu urbain et le monde rural. Pour répondre au besoin, le gouvernement a décidé de diversifier ses sources de fourniture énergétique.

Fin novembre dernier, le premier ministre nigérien Brigi Rafini avait inauguré la première centrale solaire photovoltaïque du pays d'une capacité de 7 mégawatts qui a pour objectif de renforcer les capacités de la société nationale d'électricité. Selon le ministère nigérien de l'énergie, en dehors de cette centrale et de celle de Gorou Banda, d'autres sont également prévues. C'est le cas par exemple de la centrale hybride d'Agadez (Nord) destinée à alimenter les zones rurales non servies (13 mégawatts solaire et 60 mégawatts diesel), prévue pour être construite en 2019 avec l'appui de l'Union européenne (UE).