« Uraniumgate » au Niger : la société civile porte plainte contre X

C’est un scandale dans lequel serait impliqué le ministre de l’économie et des finances. A la demande de l’opposition, une commission d’enquête parlementaire avait été mise en place pour élucider l’affaire. Mais cela n’a pas suffi à la société civile Nigérienne qui a porté plainte hier contre X.

Suite et toujours pas fin du feuilleton de l'« uraniumgate » au Niger. Un collectif d'ONG du pays a saisi hier la justice pour exiger une enquête sur une vente présumée douteuse d'uranium nigérien alors qu'une commission parlementaire avait été mise en place, il y a encore quelques semaines, pour éclairer la lanterne des Nigériens sur cette affaire.

« C'est une affaire grave dont la justice nigérienne devrait normalement se saisir pour ouvrir une enquête », a déclaré à la presse locale Moussa Tchangari, un des dirigeants du collectif.

Plus d'enquête parlementaire

C'est suite à une vente présumée douteuse d'uranium dans laquelle serait impliqué le ministre des Finances et qui avait donné lieu à un virement de 320 millions de dollars que les députés nigériens, à la demande de l'opposition, avaient voté à l'unanimité la résolution portant création de cette commission d'enquête et la mise en place des différentes commissions ad-hoc et qui travaillaient en ce sens. Seulement voilà, cette plainte de la société civile nigérienne va mettre un terme aux travaux de la commission dans la mesure ou la justice est saisie. Les députés nigériens, selon le collectif cité par africanews, ne sont pas en marge de cette quête de vérité.

Révélée en février par ''Le Courrier'' la vente présumée douteuse a fait beaucoup de bruit au Niger à tel point que le gouvernement nigérien était obligé de s'expliquer balayant d'un revers de main les accusations qu'il qualifiait « d'amalgames ».  Par la voix du ministre de l'économie et des finances, Hassoumi Massaoudou, le régime avait estimé que cette vente de métal lourd radioactif était régulière et profitable. Selon le ministre, le Niger a reçu en 2011 la somme de 800 millions de francs CFA en échange de l'utilisation du nom de la Sopamin dans une opération de trading légale et régulière. De nombreuses entreprises étrangères française (dont Areva), russe et libanaise sont impliquées dans cette affaire et ce n'est pas une première, en tout cas pour la firme Areva. Le géant français de l'extraction de l'uranium a été accusé de corruption en 2012 par l'Observatoire du nucléaire. Les conditions de travail dans les mines d'uranium nigériennes ont, elles aussi, souvent été dénoncées par des ONG locales et internationales.

Areva, quatrième producteur d'uranium mondial, exploite au Niger la plus grande mine souterraine au monde. Elle est située à plus de 250 mètres de profondeur, avec plus de 250 km de galeries. Son minerai d'uranium a une teneur moyenne de 4 kg d'uranium par tonne de minerai.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 06/04/2021 à 15:39
Signaler
Oui mai nous les juif on vous fourni tous gratoui , li zopital , li brancar . vou li paille rien.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.