Electricité : retour du délestage à Conakry

Conakry, la capitale guinéenne, a renoué ces derniers jours avec les délestages électriques. Plusieurs quartiers se retrouvent encore dans le noir comme il y a quelques années. La société Électricité de Guinée (EDG), chargée de gérer le secteur électrique, explique la nouvelle situation par des raisons techniques qui empêchent les centrales de production thermiques d'alimenter normalement le réseau. Le pays a inauguré l'année dernière une nouvelle centrale censée résoudre le problème.

La Guinée n'est pas sortie de l'auberge en ce qui concerne son problème énergétique et plusieurs quartiers de Conakry broient du noir en raison des délestages électriques. Ces coupures s'accentuent avec la forte demande en électricité liée à l'étendue de Conakry. Jeudi, Électricité de Guinée (EDG) a expliqué dans un communiqué que les délestages sont dus à des raisons techniques qui empêchent les centrales de production thermiques de fonctionner normalement pour alimenter le réseau interconnecté du pays. La société chargé de gérer le secteur de l'électricité annonce que la fourniture de l'électricité connaîtra encore de fortes perturbations dans les jours à venir jusqu'à la résolution du problème. « Ces perturbations concernent tout le réseau interconnecté de Conakry à Labé, principale agglomération de la Moyenne Guinée», précise EDG. Alors que les populations de Conakry ont commencé à s'habituer à la régularité du courant électrique sur le réseau de distribution, elles vont devoir vivre dans l'obscurité en attendant le retour de la desserte normale.

Insuffisance de production du barrage hydroélectrique de Kaléta

Doté d'une puissance de 244 mégawatts, le barrage hydroélectrique de Kaléta inauguré l'année dernière n'arrive pas à couvrir les besoins de la Guinée. Les délestages sont la preuve de l'insuffisance de production de courant qui devrait couvrir Conakry et le reste du réseau interconnecté qui s'étend de la Basse Guinée à la Moyenne Guinée. Kaléta seulement ne suffit pas et cette année la pluviométrie n'a pas été bonne. Ce qui nous amène aujourd'hui à connaître ces délestages. Kaléta ne fait que de 240 mégawatts alors que la demande en puissance fait au moins deux fois Kaléta. C'est au moins 480 mégawatts si on n'a pas atteint les 500, avait expliqué Papa Koly Kourouma, ancien ministre de l'énergie. Au-delà de la centrale de Kaleta, les centrales thermiques, gérées par des opérateurs privés, notamment K-Energie rencontrent des problèmes d'approvisionnement en carburant et font défaut. Ces centrales fonctionnent au mazout alors que l'Etat guinéen n'est pas en mesure d'acheter le carburant régulièrement.

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