Le Ghana deviendrait exportateur d'électricité dans quatre ans, selon la BM

Le Ghana, longtemps handicapé par des années de crises énergétiques, fait aujourd’hui figure de proue dans le domaine de la production d'électricité en Afrique. Dans quatre ans, selon la Banque mondiale (BM), le pays sera en mesure de vendre son surplus à ses voisins africains. Détails.

Le Ghana sera en mesure d'exporter de l'électricité vers ses voisins africains que sont le Burkina Faso, la Côte d'Ivoire et le Togo, d'ici quatre ans, a prédit vendredi le directeur pays de la Banque mondiale, Henry Kerali. Selon M. kerali, cité par l'agence Xinhua, les investissements réalisés par le pays dans le secteur de l'énergie ont abouti à la situation où le surplus de production d'électricité nécessiterait l'exportation d'une partie de la production vers les pays voisins.

Un exemple en Afrique

Au mois d'avril dernier, le président ghanéen Nana Akufo-Addo a lancé les travaux de construction de la centrale électrique de Téma. D'une puissance à terme de 400 mégawatts, le projet a nécessité un investissement d'un milliard de dollars. La production d'électricité démarrera en 2018.

« Le gouvernement passé a pris trop de contrats d'achat d'électricité (PPA), ce qui est plus que nécessaire pour satisfaire les besoins dans le pays. Il y aura au moins 1,5 gigawatts de surplus de capacité de production d'électricité », a prévu M. Kerali.

Le responsable de la BM qui s'adressait aux médias à Accra sur les résultats des discussions tenues entre le nouveau gouvernement du Ghana et la Banque mondiale lors des réunions de printemps de ladite banque et du Fonds monétaire international (FMI) à Washington DC, a dans la foulée, exhorté le futur exportateur d'électricité d'entamer des discussions avec les pays africains de sorte que son surplus de production d'électricité viendrait répondre aux besoins énergétiques de la sous-région. Il faut dire qu'Accra est déjà persuadée. Le président Ghanéen Nana Akufo Addo a effectué du 04 au 05 mai une visite de travail au Burkina Faso. La fin de la visite du président Ghanéen a été soldée par la signature d'un communiqué conjoint. De nombreux accords notamment dans le domaine de l'énergie ont été signés entre les deux pays.

« Les deux parties se sont félicitées de l'expérience de leur coopération énergétique et ont convenu d'œuvrer à la réalisation du projet d'interconnexion Bolgatanga-Ouagadougou qui permettra d'importer au Burkina Faso quatre-vingt-cinq (85) MW et dont l'achèvement des travaux est prévu pour fin 2017 », a indiqué ledit communiqué. Le Burkina Faso où le taux de couverture en électricité est de 19% est forcément demandeur.  Au Togo, si le taux de couverture a progressé sensiblement et se trouve à 32 % en moyenne, les mégawatts du Ghana seraient une véritable aubaine.

Baisse du coût de la production, dernière étape de cette révolution énergétique

Quant aux échanges d'énergie électrique entre la Côte d'Ivoire et le Ghana, elles sont au bon fixe. En témoigne la visite du président ghanéen Nana Akufo Addo à Abidjan ce samedi 6 mai. Au cours de cette visite de travail qui va se terminer demain 07 mai, la coopération énergétique entre les deux pays est au menu. Nana Akufo Addo a d'ailleurs visité la centrale à cycle combiné de CIPREL installée dans la capitale ivoirienne.

Il faut noter que la réévaluation par le gouvernement ghanéen des contrats d'achat d'électricité conclus par le précédent exécutif a permis de réaliser une économie de 300 millions de dollars. Néanmoins, la BM a appelé à un réexamen de certains des PPA afin de réduire le coût de la production, et ainsi rendre plus compétitifs les tarifs énergétiques du Ghana dans la sous-région.

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