La Banque mondiale apporte son appui à la préservation du littoral ivoirien

Les autorités ivoiriennes ont lancé officiellement cette fin de semaine un projet de préservation du littoral. Financé par la Banque mondiale à hauteur de 33 millions de dollars soit environ 16,5 milliards de francs CFA, le projet devrait permettre de lutter contre l'érosion côtière qui menace en permanence le littoral.
Le projet financé par la Baque mondiale devrait bénéficier aux populations de la commune de Grand-Lahou, située à l'embouchure du fleuve Bandama, entre la lagune et l'Atlantique.
Le projet financé par la Baque mondiale devrait bénéficier aux populations de la commune de Grand-Lahou, située à l'embouchure du fleuve Bandama, entre la lagune et l'Atlantique. (Crédits : DR.)

L'Etat ivoirien va mener des actions en vue de préserver son littoral. Un projet consacré à cet objectif a été lancé vendredi dernier par les autorités du pays. Cette initiative vise à «améliorer la résilience des communautés ciblées et les zones côtières par une assistance technique pour déterminer les menaces qui pèsent sur les habitants, les écosystèmes et les actifs économiques du littoral», a expliqué le coordonnateur du projet, Abé Delfin Ochou.

Le projet devrait surtout bénéficier aux populations de la commune de Grand-Lahou (à 145 km d'Abidjan), située à l'embouchure du fleuve Bandama, entre la lagune et l'Atlantique et aux populations vivant sur le littoral ivoirien long de 566 km et fortement menacé par l'érosion côtière.

«Plus de la moitié de la côte ivoirienne est menacée par l'érosion côtière avec cinq points chauds ou zones sensibles identifiés à Grand-Lahou, San Pedro, Assinie, Abidjan et Grand-Bassam... Les études réalisées sur le littoral ivoirien ont montré un recul moyen des côtes d'environ un à deux, voire trois mètres par an au profit de la mer», s'est inquiété le coordonnateur du projet.

Au bout de cinq ans, le projet devrait permettre d'établir un cadre de renforcement des capacités au personnel des différentes parties prenantes en matière de gestion intégrée du littoral et d'adaptation au changement climatique. La Côte d'Ivoire pourrait également, grâce à ce projet, harmoniser la gestion des infrastructures et des ressources naturelles afin d'accroître la résilience au changement climatique, mais surtout à l'érosion côtière et aux inondations.

33 millions de dollars de la Banque mondiale

Selon les sources officielles, la mise en œuvre de ce projet en faveur de la Côte d'Ivoire bénéficie du soutien de la Banque mondiale. L'institution de Bretton Woods apporte son appui à hauteur de 33 millions de dollars, soit environ 16,5 milliards de francs CFA.

A noter que la Côte d'Ivoire n'est pas le seul Etat qui met en œuvre ce projet en faveur de la résilience des zones côtières et avec l'accompagnement de la Banque mondiale. Le même projet est mis en œuvre dans cinq autres pays africains notamment, le Sénégal, la Mauritanie, le Bénin, Sao Tomé-et-Principe et le Togo. Ces derniers dont certains partagent la même base côtière avec la Côte d'Ivoire (Togo et Bénin) font également face aux difficultés liées à l'érosion. C'est le cas du Sénégal dont les populations par exemple dans la zone de la Langue de Barbarie à Saint-Louis font face l'érosion côtière qui a déjà emporté plusieurs habitations.

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