44 millions d'euros de la BM pour renforcer la fourniture d'eau potable dans 8 villes ivoiriennes

Les autorités ivoiriennes viennent d'adopter un décret portant ratification d'un accord de prêt de 44,8 millions d'euros conclu entre l'Etat ivoirien et l'Association internationale de développement, une branche de la Banque mondiale. Ces fonds sont destinés au renforcement de la fourniture de l'eau potable dans 8 villes ivoiriennes.

L'Etat ivoirien poursuit ses efforts pour étendre l'accès à l'eau potable à tous ses citoyens. Afin de renforcer la fourniture en eau potable dans 8 villes du pays, le pays vient de procéder à l'adoption en Conseil des ministres d'un décret portant ratification d'un accord de prêt de 44,8 millions d'euros, soit 29,4 milliards de Francs CFA. Le prêt a été octroyé par l'Association internationale de développement, une institution de la Banque mondiale (BM) qui appuie les pays en développement, et a fait l'objet d'un accord le 20 février 2017 dernier. Les 8 centres urbains ont été choisis en fonction de l'urgence du besoin.

Il s'agit des villes de Tiassalé, N'douci, N'zianouan, Agboville, Korhogo, Ferkessédougou, Bingerville et de Béoumi ; soit une taille démographique de 512.000 habitants. Outre le renforcement de l'alimentation en eau potable des villes précitées, d'après les autorités ivoiriennes, cet appui financier de la Banque mondiale servira aussi au renforcement des capacités de l'Office national de l'eau potable (ONEP), une institution qui fait face à une insuffisance d'infrastructures due à la demande de plus en plus forte de la population en eau potable. Il est clair que le secteur de l'eau potable en zone urbaine en Côte d'Ivoire n'est pas suffisamment efficace. Longtemps resté un modèle du fait de la réussite et l'efficacité d'un partenariat public-privé et de l'autofinancement des investissements, le secteur doit aujourd'hui répondre à l'agrandissement des villes et à l'augmentation de la taille des populations urbaines.

En effet, dans les villes, le problème majeur reste celui du déficit d'infrastructures. Il a pour conséquence un déficit de production d'environ 250 000 m³/jour, dont 100 000 m³/jour pour la capitale, Abidjan, qui prend 70% de la consommation nationale. D'un autre côté, 163 unités de traitement sur 437 ont atteint leur niveau de saturation. Ceci a engendré une surexploitation des 274 autres unités qui pourraient connaître aussi la même situation. Le gouvernement a pourtant prévu un plan d'agissement pour trouver une issue d'ici 2020.

Un programme quinquennal pour améliorer l'accès à l'eau potable

Face à l'urgence de la situation, le gouvernement ivoirien a travaillé sur un programme pour venir à bout de la pénurie d'eau potable. D'un coût de 420 millions de dollars dont 109 millions de dollars consacrés à l'hydraulique rurale, ce programme qui s'étale sur la période 2016 à 2020 a pour objectif de porter la couverture en eau potable à 82,5% en moyenne, avec 60% pour les zones rurales et 85% pour le milieu urbain, avait annoncé le premier ministre ivoirien Daniel Kablan Duncan, en décembre 2016.

En marge du 7ème Forum international sur l'accès de l'eau potable tenu à Abidjan, le premier ministre a expliqué que son pays dispose de ressources en eau assez abondantes pour parvenir à une solution durable. Il faut dire que le volume d'eau mobilisable en Côte d'Ivoire est d'environ 77 milliards de m³/an, dont près de 39 milliards de m³ d'eau de surface et environ 38 milliards de m³ d'eau souterraine.

Reste les problèmes de l'inégale répartition des ressources en eau sur l'ensemble du territoire ivoirien qui complique leur mobilisation pour l'hydraulique humaine, et la qualité des eaux brutes des barrages et/ou les seuils de retenue d'eau progressivement dégradés d'année en année.

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