Immigration  : 1500 ivoiriens par mois aux portes de l'Italie

Pas moins de 1500 immigrants ivoiriens sont recensés chaque mois aux portes de l'Italie, a révélé le ministère de l'intérieur de la Côte d'Ivoire. Un véritable paradoxe lorsque l'on note que la Côte d'Ivoire exerce aussi, par ailleurs, un fort pouvoir d'attraction sur les immigrés des pays de la sous-région.
Les immigrés ivoiriens traversent la Libye pour rejoindre l'Europe via les côtes italiennes.

Le tiers des immigrants qui arrivent en Italie sont de nationalité ivoirienne. Chaque mois, ce ne sont pas moins de 1500 ivoiriens qui prennent le risque et bravent tous les obstacles de l'immigration clandestine pour arriver aux frontières italiennes. Le Directeur de cabinet adjoint du ministre de l'intérieur et de la sécurité ivoirien, Vincent Tohbi Irié, qui a communiqué les chiffres a assuré qu'ils « ont été donnés par les autorités Italiennes ».
Les conditions de vie parfois peu désirables poussent les jeunes à émigrer vers d'autres destinations, jugées plus huppées. Ces immigrés ivoiriens transitent, selon le Directeur de cabinet adjoint, préférentiellement par Daloa au centre-ouest du pays et également par San Pedro au sud-ouest via la Libye pour rejoindre l'Europe.
L'homme politique qui s'exprimait devant les autorités préfectorales et les forces de sécurité, lors d'un atelier de sensibilisation et de formation sur la prévention et la gestion de l'extrémisme violent, a regretté l'immigration clandestine qu'il a accusé d'affaiblir les nations.

L'atelier, organisé à l'initiative du Conseil national de sécurité (CNS) avec l'assistance du Pnud, visait à sensibiliser et former les préfets de région et des responsables des forces de sécurité sur les enjeux, les défis et les mécanismes de prévention et de gestion de l'extrémisme violent, à vulgariser les outils théoriques de prévention, à renforcer les capacités de veille et d'informations des acteurs et leurs aptitudes et à déceler et analyser les signes précurseurs.

Paradoxe de la sous-région


Les chiffres avancés en matière d'immigration illégale révèlent un véritable paradoxe. En effet, alors que les ivoiriens sont attirés vers l'Europe, la Côte d'Ivoire elle, attire des immigrants des pays frontaliers (Togo, Bénin, Burkina Faso, etc.) qui s'y installent en quête d'un mieux-être et d'emplois mieux payés. Convaincus par les chiffres économiques d'Abidjan, ils sont suffisamment sûrs de s'en sortir là.
On comprend alors l'agacement des officiels ivoiriens par rapport aux chiffres annoncés. D'où le cri d'alarme du Directeur de cabinet adjoint de Hamed Bakayoko, ministre de l'intérieur et de la sécurité. Le premier objectif de ces immigrants étant de quitter la Côte d'Ivoire pour vivre un mieux-être ailleurs et apporter de l'aide à la famille restée au pays.


« L'attraction qu'exerce le mode et le niveau de vie des populations d'Europe occidentale sur les populations africaines, influence fortement les jeunes africains dont l'espoir d'une vie meilleure chez eux s'estompe au fur et a mesure que fléchissent les économies de leur pays », explique l'ONG SOS Immigration Clandestine.

Des mots qui sont on ne peut plus clairs. Autant les Ivoiriens sont attirés vers l'extérieur, autant les citoyens des pays frontaliers sont attirés vers la Côte d'Ivoire, pour les mêmes raisons.
La Côte d'Ivoire est en effet, un pays exemplaire sur le plan économique en Afrique et est promis même par le FMI d'être leader dans sa sous-région en matière de croissance économique les deux prochaines années, avec des chiffres entre 7 et 8%.

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Commentaire 1
à écrit le 29/07/2017 à 11:42
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je cherche un ami qui s'appelait Jean baptiste hilairi ivoirien qui vivait en Italie en 1992

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