Le nouveau régime burkinabé vient de décider la structuration des médias privés via un Fonds d'appui à la presse privée (FAPP), qui devrait accompagner la mise à niveau des différents supports de presse. Les activités du FAPP ont été lancées par Rémi Fulgance Dandjinou, le ministre de la Communication. A l'occasion, ce dernier explique que le Fonds est, entre autre, chargé de la répartition des subventions publiques entre les entreprises de presse privée retenues comme bénéficiaires.« Le fonds participe au financement de la formation, des études et conseils, du développement de la presse privée, des projets d'intérêt collectif des entreprises de presse privée et des organisations professionnelles de médias », explique la tutelle. Pour cette année, c'est une enveloppe conséquente de 700 millions FCfa qui est mobilisée.
De meilleures conditions pour l'exécution de la mission de service public
Selon les autorités burkinabé, le FAPP qui devra profiter à la presse écrite, en ligne et audiovisuelle privée est une façon d'assurer aux entreprises de presse, des conditions favorables à l'exécution de leur mission de service public. Rémi Fulgance Dandjinou a par ailleurs, précisé que ce fonds est également chargé de financer et/ou de cofinancer au niveau des médias, la formation, les études et conseils, le développement de la presse privée et les projets d'intérêts collectifs.« Les médias indépendant tirent leur pouvoir de la communauté qu'il servent et confèrent en retour à cette même communauté, le pouvoir d'être un partenaire à part entière dans le processus démocratique »,soutient le ministre. L'aide au médias a été instituée depuis 1995 au Burkina Faso. A l'époque, un montant initial de 50 millions de FCFA avait été accordé. Depuis, cette subvention n'a cessé de s'accroître pour atteindre les 250 millions de francs CFA en 2015 avant d'atteindre 400 millions de francs CFA pour l'exercice 2016. Une subvention qui devrait continuer à augmenter les années à venir.