Sierra Leone : SL Mining suspend ses activités dans la mine de fer Marampa

La filiale du groupe américain Gerald Group va cesser ses activités d’extraction du minerai de fer en Sierra Leone. La décision qui devrait être effective dès la semaine prochaine fait suite à celle du gouvernement d’annuler ou de suspendre des licences de plusieurs grands projets miniers, y compris celui de Marampa.
(Crédits : Dr /SL Mining)

Face à la pression des autorités de Monrovia, SL Mining, filiale du groupe américain Gerald Group, a décidé vendredi dernier de suspendre ses activités d'extraction du minerai de fer en Sierra Leone. L'entreprise répond ainsi à la décision des autorités de tutelle notifiant l'arrêt immédiat des exportations de la production de la mine Marampa exploitée par SL Mining.

Il y a un mois, la compagnie minière avait sollicité l'arbitrage d'un tribunal international pour contester les allégations du gouvernement qui a pris sa décision sur la base du non-respect des cahiers de charges et du non-versement de la redevance. Par cette fermeture, le groupe minier, dénonçant le refus de dialogue de la part de l'Etat, va supprimer près de 1000 emplois dès cette semaine. SL Mining évalue les réserves de fer de Marampa à environ 1 milliard de tonnes sur une durée d'exploitation de 30 ans.

Lire aussi : Sierra Leone : une enquête nationale sur la pauvreté financée par la Banque mondiale

Le gouvernement Sierra Léonais a enclenché un vaste processus de révision de la conformité des entreprises minières aux normes locales. Début août, il a annulé ou suspendu des licences de plusieurs grands projets miniers y compris les mines de fer de Tonkolili et de Marampa. Parmi les premières victimes de cette mesure, le groupe chinois Shandong Iron and Steel, l'une des principales entreprises présentes en Sierra Leone.

Réformes sous Julius Maada Bio

L'avant-projet du code minier publié en janvier 2019 met l'accent notamment sur l'éthique et la gouvernance dans le secteur et régit les droits des actionnaires et investisseurs. Il aborde également la composition, les comités, les process des réunions, l'égalité genre et les responsabilités du conseil d'administration, conformément aux principes de l'OCDE pour la gouvernance d'entreprise. Entre autres nouveautés, le document encadre aussi la nomination des CEO et les termes de leurs contrats, ainsi que plusieurs autres aspects clés comme l'encadrement du fonctionnement des entreprises familiales.

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