Kenya  : léger ralentissement des activités du secteur privé en juillet

Le rythme de croissance du secteur privé Kényan a ralenti au cours du mois de juillet 2018, selon une étude publiée ce vendredi 3 août. Le ralentissement s'est traduite par une baisse relative de la croissance de la production et des nouvelles commandes.
Les employés emballent des bouteilles à partir d'un tapis roulant à l'usine East African Breweries Limited à Nairobi, au Kenya, le 6 avril 2018.
Les employés emballent des bouteilles à partir d'un tapis roulant à l'usine East African Breweries Limited à Nairobi, au Kenya, le 6 avril 2018. (Crédits : Reuters)

L'activité du secteur privé au Kenya s'est développée à un rythme plus lent en juillet 2018. L'indice Stanbic Bank (PMI) pour le secteur manufacturier et les services a chuté à 53,6 en juillet, contre 55 en juin, sachant qu'un niveau supérieur à 50 marque une tendance positive de la croissance. « L'activité du secteur privé au Kenya a continué à se développer bien que le rythme de l'accélération se modère, mais il n'y a pas lieu de s'alarmer », a déclaré Jibran Qureishi, économiste pour l'Afrique de l'Est à la Stanbic Bank à Reuters. Ce dernier a précisé qu'en dépit de ces aléas, le secteur privé kényan reste solide. L'enquête a souligné que les entreprises ont embauché du personnel à un rythme plus lent au cours de la période, tout en faisant face à la hausse la plus rapide des coûts des matériaux depuis mars de cette année. Mais, l'économie kényane est loin de connaitre les baisses connues durant l'année 2017, caractérisée par des troubles politiques auxquels s'est greffée une mauvaise pluviométrie.

Une reprise progressive

L'économie kényane - dont le dynamisme du secteur privé est un baromètre sûr pour évaluer sa bonne santé, a repris des couleurs en 2018. En effet, une embellie progressive a été constatée après les troubles politiques et la sécheresse qui ont réduit, l'année dernière, la croissance à son plus bas niveau depuis cinq ans. Cette année, les économistes tablent sur une croissance de 5,8%, contre 4,9% en 2017. Une reprise progressive faisant suite à une longue période de ralentissement. L'économie kényane connaissait déjà une baisse avant les élections présidentielles. Un ralentissement qui s'est combiné à une sécheresse responsable de la diminution de la production agricole. Sur la même période, le pays a connu une baisse des revenus issus de la grande et petite consommation et du tourisme au démarrage de la campagne électorale, par crainte d'une répétition des violences ayant fait 1.100 morts après l'élection contestée de 2007.

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