Exode des athlètes : le Kenya se réjouit des mesures restrictives de l'IAAF

La décision du Conseil de l'Association internationale des fédérations d'athlétisme d'imposer une période d'attente de trois ans au minimum avant le transfert d'un athlète vers une autre équipe a fait des heureux en Afrique. Au Kenya, à l'instar de l'organisation Athletics Kenya, on salue une mesure qui aiderait au développement des jeunes talents du pays.
L'actuelle championne du monde de steeple, Ruth Jebet (au premier plan), d'origine kényane, sous les couleurs du Bahreïn, aux côtés de ses deux ex-compatriotes. (c) Lucy Nicholson
L'actuelle championne du monde de steeple, Ruth Jebet (au premier plan), d'origine kényane, sous les couleurs du Bahreïn, aux côtés de ses deux ex-compatriotes. (c) Lucy Nicholson (Crédits : Reuters)

Le combat des pays africains comme le Kenya ou l'Ethiopie par exemple, pour retenir leurs jeunes athlètes qui changent de nationalité et partent représenter les riches pays sur d'autres continents, semble commencer à trouver gain de cause.

Le Conseil de l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) vient de décider d'imposer une période d'attente de trois ans au minimum avant le transfert d'un athlète vers une autre équipe. Une mesure saluée par les dirigeants athlétiques en Afrique. Jack Tuwei, le président de l'organisation Athletics Kenya y a vu une mesure qui permettra aux pays africains de développer un programme d'athlétisme efficace. Cette décision « aidera au développement des jeunes talents au Kenya », a-t-il estimé.

« Nous avons perdu trop de jeunes athlètes. Un jour ils courent dans les compétitions scolaires au Kenya, le lendemain ils concourent avec les Kenyans dans les grands championnats », a déploré Jack Tuwei qui s'adressait à la presse locale.

Le Conseil de l'IAAF est allé plus loin, annonçant en ce qui concerne les demandes de changements de nationalités, la mise sur pied d'un comité en charge les dossiers pour déterminer leur crédibilité et voir si les pays d'immigration offrent la pleine citoyenneté et les droits associés. « Un athlète ne peut être transféré qu'une fois et aucun transfert ne peut avoir lieu avant l'âge de 20 ans », a aussi ajouté le Conseil de l'institution internationale.

Le Kenya très touché par la transhumance

Ces dernières années en effet, le Kenya a perdu de nombreux athlètes talentueux qui sont partis vers des pays riches en Asie, en Europe et aux Etats-Unis, dont ils détiennent désormais les nationalités et défendent les couleurs. Difficile de ne pas citer les cas de l'actuelle championne du monde de steeple, Ruth Jebet, d'origine kényane, qui représente le Bahreïn, et de Paul Chelimo, également kényan d'origine, médaillé d'argent de 5.000 mètres pour les Etats-Unis lors des Jeux olympiques d'été de 2016 à Rio de Janeiro au Brésil.

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