Malgré l'incertitude politique, le Kenya vise 3 milliards de dollars d'IDE en 2018

Le Kenya affiche des ambitions d'atteindre des investissements directs étrangers (IDE) de 3 milliards de dollars, a-t-on appris du directeur général de l'Autorité kényane des investissements (KenInvest), Moses Ikiara. Le responsable a néanmoins fait constater que la situation politique actuelle occasionne un ralentissement dans ce secteur.

Les autorités gouvernementales kényanes espèrent une franche montée des investissements directs étrangers (IDE) en 2018. Dans une interview à l'agence chinoise Xinhua, le directeur général de l'Autorité kényane des investissements (KenInvest), Moses Ikiara a annoncé que leur prévision situait les IDE à 3 milliards de dollars de l'année prochaine.

« Les IDE devraient selon nos anticipations atteindre 3 milliards de dollars en 2018, considérant la dynamique de nos flux de capitaux au cours des cinq dernières années », a déclaré Moses Ikiara.

Selon lui, plusieurs facteurs devraient concourir à faire atteindre ce niveau au Kenya. Le responsable a expliqué que les sociétés multinationales sont intéressées par l'implantion au Kenya en raison du dynamisme de l'économie, pour jouir des nombreux accords commerciaux privilégiés que le Kenya a signés avec d'autres pays et aussi grâce à l'utilisation des Zones économiques spéciales (ZES). Ces dernières, selon M. Ikiara constituent un moteur essentiel pour attirer des investissements dans l'industrie manufacturière, le commerce, l'énergie, la construction, la logistique, l'informatique, l'exploitation pétrolière et minière et les services. Elles devraient attirer les investisseurs grâce à des remises fiscales et à des infrastructures de classe internationale pour ceux qui décident de s'implanter au Kenya.

Le directeur général de KenInvest a souligné que ces prévisions haussières des IDE se basent sur les performances déjà réalisées. Les IDE ont augmenté de 390 millions de dollars en 2013 à près de 2 milliards de dollars en 2016, faisant du Kenya l'une des destinations d'investissement privilégiées sur le continent africain, en a-t-il conclu. Une progression qui lui permet de minimiser les effets dus à la situation politique actuelle du pays.

Un ralentissement dû à l'impasse politique dans le pays

Moses Ikiara est conscient que la crise postélectorale que traverse son pays ne sera pas sans conséquence économique. Pour lui, elle est à l'origine d'un « ralentissement temporaire dans la mise en œuvre des projets ».

« Nous sommes confiants dans le fait que les afflux de capitaux reprendront une fois cette impasse politique résolue », assure le directeur général de KenInvest.

Le Kenya qui a vu son économie prendre un autre cap en raison de la découverte de pétrole et de gaz entre temps, peut se féliciter d'avoir une économie attirante avec des performances très convaincantes faisant d'elle celle qui croît le plus vite sur le continent africain.

Malgré la grande part qu'elle prend, la première économie d'Afrique de l'Est estime que les investissements directs étrangers dont elle bénéficie sont relativement faibles par rapport à la taille de son économie et à son niveau de développement. Une situation qui s'explique par certains obstacles, notamment l'insuffisant développement des infrastructures, l'insécurité liée au terrorisme et un climat peu favorable aux affaires.

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