Tanzanie : Shell et Equinor ASA maintiennent leur engagement dans le projet d’exportation de gaz naturel

En dépit d’un cadre législatif jugé hostile, les majors pétroliers Royal Dutch Shell et Equinor ASA maintiennent leur engagement dans le projet d’exploitation du gaz naturel liquéfié (PGL) en Tanzanie. D’une valeur de 30 milliards de dollars, le projet de construction d’une usine de gaz naturel liquéfié est en gestation depuis 2014.
(Crédits : Reuters)

Shell et Equinor réitèrent leur engagement pour le GNL en Tanzanie dans l'attente de l'accord avec le gouvernement. Cette manifestation de bonne volonté intervient alors que l'incertitude plane sur les projets du secteur minier tanzanien, depuis que les autorités de Dar Es Salam ont décidé de revoir leur législation régissant l'industrie extractive. Les investisseurs en Tanzanie sont devenus réticents face à une nouvelle réglementation qui octroie au gouvernement le droit de renégocier des contrats. En dépit de ce climat d'incertitude, les entreprises impliquées dans l'industrie gazière du pays se disent prêtes à aller de l'avant.

«Pour le moment, l'accent est mis sur l'acceptation de l'accord du gouvernement tanzanien qui définit les conditions législatives, réglementaires et fiscales du projet», a déclaré Sally Donaldson, porte-parole de Shell à Bloomberg.

La construction de l'ouvrage est prévue sur une période de cinq ans. La décision définitive d'investir ou non sera prise après le bouclage de l'étude d'ingénierie de deux ans et dont le coût est évalué à plusieurs centaines de millions de dollars. Les analystes annoncent déjà des retards dans le démarrage des travaux, à cause de l'approche dure prônée par le gouvernement tanzanien envers les investisseurs, notamment dans le secteur minier.

Dans l'impasse

Face à l'impasse qui se profile, la Tanzania Petroleum Development Corp a réitéré son intention de faire aboutir le projet. Il y a environ six mois, elle a lancé un appel d'offres pour qu'un conseiller en transactions négocie les conditions du projet, initialement programmé pour être achevé en 2020. Même son de cloche des compagnies minières impliquées dans le projet. «Nous aimerions voir ce projet se concrétiser», après avoir déjà dépensé 2 milliards de dollars en exploration, a déclaré Torgrim Reitan, vice-président exécutif du développement et de la production d'Equinor. Mais le groupe veut avoir une meilleure visibilité du cadre commercial avant de s'engager. Dans ce projet de gaz naturel liquéfié (GNL) tanzanien, Equinor est l'opérateur détenteur de la majorité de la participation dans le bloc 2. Son partenaire Exxon Mobil Corp., détenteur d'une participation de 35%, a aussi annoncé son intention de coopérer avec le gouvernement pour réaliser ce projet de GNL, où Shell et Ophir Energy Plc ont également des parts.

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