La Tanzanie sollicite un prêt de plusieurs millions de dollars auprès d'Ankara

Le Continent africain est devenu depuis peu un objet de convoitise pour les pays occidentaux et les nouveaux pays émergents qui cherchent à avoir une base solide dans les différentes régions africaines. Après la Chine, l'Inde, ou encore Israël, la Turquie cherche également à se tailler une place de choix en Afrique surtout sur le plan économique. Outre l'Ethiopie, les liens sont en train d'être consolidés avec la Tanzanie. Ankara va offrir un prêt à Dar Es Salaam à travers Eximbank Turquie.

Les autorités tanzaniennes ont officiellement sollicité lundi à Dar Es Salaam un prêt à la banque Eximbank Turquie. Cette demande est intervenue dans le cadre de la visite que président turc Recep Tayyip Erdogan a effectué dans ce pays. Officiellement, le montant réel de l'aide demandée n'a pas été communiqué. Mais, ce qui est sur c'est que la Tanzanie sollicite plusieurs millions de dollars dont 7,6 qui devraient lui permettre de financer la construction d'une ligne de chemin de fer devant relier la capitale économique tanzanienne, Dar es Salaam aux pays voisins enclavés de la région. En effet, le tronçon de plus de 2000 kilomètres devrait relier la Tanzanie à  la République démocratique du Congo (RDC), la Zambie, le Rwanda ou encore l'Ouganda.

Faire échec à la concurrence commerciale du grand voisin kényan

Si la Tanzanie se tourne vers la Turquie pour financer son développement notamment en matière de chemin de fer, ce n'est pas anodin. Le Kenya qui cherche à affirmer son hégémonie dans la région est-africaine a lancé un projet similaire. Les autorités tanzaniennes expliquent qu'à terme, ce projet intégrateur devrait faire échec à la concurrence commerciale du grand voisin kényan.

Les discussions menées entre les parties tanzanienne et turque lors du séjour de Recep Tayyip Erdogan ont également porté sur la question de la candidature d'une entreprise turque à la construction de cette voie ferrée. Initialement, le contrat avait été accordé à un consortium de sociétés chinoises, avant d'être annulé par la suite pour des irrégularités dans l'appel d'offres. Ce qui offre plus de chance à une entreprise turque qui devrait remporter le marché, sauf surprise. Par ailleurs, le pays de John Magufuli tente de diversifier les sources de financement pour combler le vide laissé par plusieurs pays donateurs qui avaient retiré leur soutien en 2015, en raison d'un scandale de corruption.

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