Il n'a fallu à Idriss Déby Itno qu'un week-end pour mener les consultations devant conduire à la formation du nouveau gouvernement. Alors que le précédent a démissionné le 3 mai dernier, et après la promulgation de la nouvelle constitution du pays le vendredi 4 mai, la nouvelle équipe gouvernementale a été communiquée au peuple par un décret rendu public lundi soir sur les ondes de la radiotélévision publique.

Il s'agit d'une équipe restreinte qui est composée de 29 personnalités, dont deux ministres d'Etat, 23 ministres et quatre secrétaires d'Etat. Et comme on pouvait s'y attendre, des départs tout comme des arrivées et des jeux de chaises ont été constatés dans le nouveau et tout premier gouvernement de la Quatrième République.

Concernant les départs, on en dénombre 10 au total. Au rang de ceux qui ont fait les frais du nouveau gouvernement, on citera entre autres, le puissant ministre des infrastructures Adoum Younousmi, le ministre des finances Abdoulaye Sabre Fadoul et le ministre de l'éducation nationale Ahmat Khazali Açyl.

Quant à ceux qui ont été maintenus à leurs postes, il s'agit entre autres du ministre de la sécurité publique, Ahmat Mahamat Bâchir et du ministre des affaires étrangères, Mahamat Zène Chérif.

Pendant ce temps, de nouvelles figures font leur entrée au gouvernement. Parmi celles-ci, on citera par exemple, l'ancien premier ministre Kassiré Delwa Coumakoye comme ministre d'Etat conseiller à la présidence et celle de l'avocat Jean-Bernard Padaré comme ministre d'Etat des infrastructures et du désenclavement.

La gent féminine promue

Conformément à l'une de ses promesses phares, celle de promouvoir la participation des femmes aux affaires politiques, Idriss Déby Itno a donné plus de responsabilités aux femmee dans sa nouvelle équipe gouvernementale. Parmi les nouveaux ministres, le président tchadien a inclus 8 femmes au total. Il faut signaler les maintiens de la ministre de la Communication et porte-porte du gouvernement, Madeleine Alingué, et de la secrétaire générale du gouvernement, Mariam Mahamat Nour.

Rappelons que la nouvelle constitution du Tchad prévoit un régime présidentiel dans lequel les pouvoir du président de la République sont plus étendus et plus renforcés et supprime le poste de premier ministre. Pahimi Padacké Albert, chef du gouvernement démissionnaire, restera ainsi dans l'histoire comme le tout dernier premier ministre du Tchad, en attendant une prochaine République si celle-ci consacre le retour du poste.