Kinshasa est très remontée contre Bruxelles pour les sanctions prises à l'encontre de 14 haut dignitaires congolais dont le candidat du camp du président Joseph Kabila aux élections présidentielles du 23 décembre prochain, Emmanuel Ramazani Shadary. Alors que le principal concerné, par la voix de ses avocats a dû demander la levée de ses sanctions, l'Union européenne (UE) a plutôt décidé lundi dernier de proroger ses sanctions attirant la foudre de la République Démocratique du Congo (RDC).
« Je pense que nous avons plus de moyens que l'on imagine vis-à-vis du vieux Continent pour [lui, ndlr] faire payer cette action hostile, totalement injustifiée », a commenté ce vendredi 14 décembre 2018, le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, qui figure lui aussi parmi les personnes sanctionnées. « Cette hostilité sans fard des autorités européennes (...) ne restera pas sans conséquences », a indiqué le responsable qui n'a cependant pas précisé la nature des mesures que prévoit la RDC contre Bruxelles.
Rappelons que les sanctions de l'UE consistent en un gel d'éventuels avoirs et une interdiction de visa pour l'espace communautaire européen. Les personnalités visées dont le chef de l'Agence nationale de renseignements (ANR), Kalev Mutondo, et Evariste Boshab, prédécesseur de Emmanuel Ramazani Shadary au ministère congolais de l'Intérieur, sont accusées de graves violations des droits humains. Ils sont notamment accusés de l'arrestation d'opposants et de la « violente répression » de manifestations survenues en janvier-février 2017 à Kinshasa, selon un document officiel de l'UE.
A noter que les sanctions de l'UE pourraient être adaptées selon l'issue des élections du 23 décembre.
«Le Conseil réexaminera à nouveau les mesures restrictives compte tenu des élections en RDC et se tient prêt à les adapter en conséquence», a indiqué l'UE dans un communiqué.
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