Le Gabon reçoit un prêt de l'AFD pour son « désendettement » et sa trésorerie

L'Agence française de développement a signé ce vendredi 1er décembre 2017 une convention de financement avec l'Etat gabonais. Portant sur un prêt triennal d'un montant total de 147,59 milliards de francs CFA, cet appui contribuera à appuyer le désendettement de l'Etat et le renforcement de la gestion de sa trésorerie.
L'octroi des tranches de 2018 et 2019 se fera suite aux missions du ministère français de l'économie et l'AFD qui permettra d'évaluer les avancées opérées grâce à la première tranche. Ici une photo prise dans le marché de Libreville.

Le Gabon peut continuer à compter sur les soutiens extérieurs. Ce vendredi 1er décembre 2017, le pays a signé avec l'Agence française de développement (AFD), une convention de financement leur permettant de bénéficier d'un important prêt. Doté d'une enveloppe de 147,59 milliards de francs CFA soit 255 millions d'euros, la convention a été signée en présence de l'ambassadeur de France au Gabon, Dominique Renaux, par le ministre gabonais de l'Economie Régis Immongault et la directrice de l'AFD, Laetitia Dufay. Selon cette dernière, il s'agit d'une aide qui porte sur trois ans et dont le premier décaissement se fera avant la fin de l'année 2017. La convention précise que l'octroi des tranches de 2018 et 2019 se fera suite aux missions du ministère français de l'économie et l'AFD qui permettra d'évaluer les avancées opérées grâce à la première tranche. « Chaque tranche fera l'objet d'un accord préalable d'octroi de crédit spécifique », précise-t-on.

Du côté de la représentation diplomatique française, on précise que l'appui de l'AFD ira précisément pour relancer l'économie gabonaise en appuyant le désendettement du pays. Cet accord de financement vient « appuyer le désendettement de l'Etat gabonais et renforcer la gestion de sa trésorerie en contribuant à la résorption des arriérés intérieurs et extérieurs comme spécifié dans le plan d'apurement des arriérés du gouvernement », a confié Dominique Renaux. Le diplomate a poursuivi, précisant qu'il s'agit aussi pour l'AFD de « contribuer à lever une partie des contraintes structurelles pesant sur la gestion des finances publiques en appuyant la mise en œuvre des réformes définies dans le mémorandum de politiques économiques et financières annexé à l'accord conclu avec le FMI ».

Un appui budgétaire décidé lors du sommet de Yaoundé

Cet appui français au Gabon n'est pas un hasard. D'après des sources gouvernementales au Gabon, elle intervient dans le cadre de l'accompagnement des bailleurs de fonds par rapport aux décisions prises par les chefs d'Etat le 23 décembre 2016 à Yaoundé lors du sommet extraordinaire des chefs d'Etat d'Afrique centrale.

« Cet accompagnement financier, ce n'est pas de l'injection hasardeuse de liquidités. Cet accompagnement permet de mettre en œuvre des réformes structurelles indispensables. Cet accompagnement, permet de rétablir la crédibilité de la signature de l'Etat au niveau intérieur et au niveau extérieur », a déclaré Régis Immongault.

Selon lui, ce financement devrait contribuer à la relance de l'économie du Gabon en facilitant le lancement de certains projets comme la construction des salles de classe et la réhabilitation du chemin de fer transgabonais. « Je peux vous rassurer que le Gabon est totalement engagé pour la réussite de ce programme de relance de l'économie », a promis l'argentier gabonais face à la partie française.

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