Au cours de cette année 2018, le Cameroun pourra compter sur une enveloppe de 100 millions de dollars qui sera mise à sa disposition par la Banque mondiale. « Pour 2018, c'est une somme de 100 millions de dollars qui est prévue. En 2019, c'est aussi 100 millions de dollars. Mais, l'octroi de ces fonds dépend d'un certain de facteurs », a indiqué Elisabeth Huybens, représentante-résidente de la Banque mondiale au Cameroun, lors d'un échange avec la presse à Yaoundé.

Au rang des facteurs évoqués par la responsable, on peut citer, la disponibilité du capital de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), une institution associée à l'institution de Bretton Woods. Selon madame Huybens, cet appui sera accordé au pays dans le cadre d'un appui budgétaire en exécution du programme économique et financier conclu par le pays avec le Fonds monétaire international (FMI) en 2017, pour la relance de son économie en crise.

En effet, en juin dernier, pour se relever des conséquences sur son économie, de la chute des prix des matières premières, pétrole et cacao en tête, et d'une série de crises sécuritaires dont celle liée à Boko Haram, le pays a dû recourir aux programmes du FMI. Ainsi les deux parties ont conclu un accord triennal au titre de la Facilité élargie de crédit (FEC) avec à la clé un décaissement d'un montant entre 1.200 et 1.300 milliards de francs CFA (entre 2,4 et 2,6 milliards de dollars), de la part du FMI et d'autres partenaires extérieurs dont la Banque mondiale.

D'après le FMI, ces fonds sont destinées à soutenir la mise en œuvre d'une série de réformes structurelles nécessaires pour permettre la relance de la croissance du pays, objectif qui suppose de réduire les déficits budgétaires enregistrés par le Cameroun, puis de renforcer ses réserves de change internationales.

Les fonds attendus en septembre 2018

A en croire Elisabeth Huybens, l'approbation de l'octroi des 100 millions de dollars annoncés pour 2018 aura lieu d'ici au mois de septembre. D'ici là, a-t-elle précisé que les deux parties (l'Etat camerounais et la Banque mondiale) échangeront sur les actions auxquelles les fonds seront destinés.

Il s'agira de poursuivre les réformes comprenant des mesures telles que l'amélioration de la gestion des ressources humaines publiques, l'entretien des routes, la gestion des infrastructures routières et la résilience climatique des routes, la réduction la durée du séjour et le temps de transit dans le port de Douala, l'amélioration de la disponibilité des médicaments essentiels dans les régions et les districts de santé couverts par le financement basé sur les résultats, l'amélioration de la disponibilité et la réduction du coût des livres scolaires dans l'enseignement primaire et secondaire.

Notons que ce nouveau décaissement sera le second de la Banque mondiale dans le cadre de ce programme après celui de 200 millions de dollars alloué en décembre 2017. L'enveloppe totale de l'aide devrait s'élever à 400 millions de dollars en 2019.