L'Union européenne (UE) poursuit ses efforts de guerre contre la secte terroriste islamiste Boko Haram. Ce lundi 29 janvier 2018, l'institution a communiqué qu'elle a déjà mobilisé près de 100 milliards de francs CFA pour l'appui à la sécurité, à l'aide humanitaire, à la résilience socio-économique et au développement du Cameroun dans sa guerre contre la secte. Selon l'institution, 32,7 milliards de francs CFA, soit près du tiers du montant total sera affecté au fonctionnement de la Force multinationale mixte (FMM) constituée des armées du Cameroun, du Niger, du Nigeria et du Tchad qui luttent contre les terroristes dans la zone du lac Tchad. Cependant les fonds ne seront pas disponibles immédiatement.

En effet, l'UE explique que les fonds ne sont pas disponible dans l'immédiat, en raison de la longueur des procédures pour ce type de financement. Compte tenu de l'inexistence d'instrument financier à l'UE pour financer directement les armées des pays africains, les fonds devront transiter par l'Union africaine (UA), explique-t-on à Bruxelles.

Remédier à la situation de crise humanitaire

Ce financement de l'UE entre directement dans le cadre du projet ''d'Appui au renforcement d'un climat de confiance entre l'Etat et ses administrés dans la région de l'Extrême-Nord du Cameroun''. Démarré en 2015, selon l'instance européenne, son objectif est de réduire la vulnérabilité des populations au discours des terroristes. A en croire le chef de mission de l'UE, Hans-Peter Schadek, le projet de financement de l'instance européenne vise à fournir de l'emploi aux jeunes, à assister les personnes vulnérables et à faciliter l'accès à certains services notamment, les soins de santé ou la fourniture en énergie électrique.

Notons que toujours selon les sources de l'UE, le projet a aussi permis d'améliorer les performances de la représentation régionale du Corps national des sapeurs-pompiers. Ces résultats ont été atteints grâce à la restructuration des centres de secours et un meilleur encadrement des populations déplacées, en raison des exactions terroristes, de l'insécurité dans la région de l'est et de la crise sociopolitique en Centrafrique.