Un soutien financier de plus pour le Cameroun. Le pays vient d'obtenir un prêt de 172 millions d'euros soit 112,83 milliards de francs auprès de la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD). Selon un décret signé par le président de la République du Cameroun, Paul Biya, annonçant l'information et ordonnant la publication du texte de l'accord de crédit au Journal Officiel du pays, cet appui financier permettra de soutenir la consolidation budgétaire et la croissance inclusive dans le pays.

« Est ordonnée, la publication au Journal officiel de la République du Cameroun du texte de l'Accord de crédit N°8819-CM, d'un montant de 172 millions d'euros, correspondant à 200 millions de dollars US, soit environ 112,83 milliards de francs CFA, conclu le 22 décembre 2017 entre la République du Cameroun et la Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement (BIRD), pour l'opération d'appui aux politiques de développement pour la consolidation budgétaire et la croissance inclusive », dit expressément le décret du président camerounais.

Le prêt octroyé par la BIRD devrait donc aller en priorité à la réalisation des programmes de développement touchant les conditions de vie des populations, surtout celles des couches sociales vulnérables. Un terrain sur lequel le Cameroun a encore beaucoup à faire.

Urgence de rehausser le niveau de vie des populations

Le travail à faire au Cameroun sur le niveau de vie des populations est de plus en plus urgent. Et le gouvernement de Paul Biya en a conscience. Publié le 21 mars dernier, le rapport 2016 de l'indice du développement humain (IDH) avait classé le pays au 153ème rang mondial (sur 188 pays étudiés) et 23ème rang africain alors que dans sa sous-région d'Afrique centrale il est classé 4ème, derrière le Gabon, le Congo et la Guinée Equatoriale. Un classement peu reluisant pour le Cameroun qui est considéré comme le porte-flambeau de l'économie de la zone de la Communauté économique et monétaire d'Afrique centrale (CEMAC).

Notons que l'IDH prend en compte des données qualitatives comme la santé / longévité (évaluée avec l'espérance de vie à la naissance), le niveau d'éducation ou du savoir ( mesurée au moyen du nombre d'années de scolarisation pour les adultes âgés de 25 ans et plus et des années attendues de scolarisation pour les enfants en âge d'entrer à l'école) ou encore le niveau de vie évalué par le revenu national brut par habitant. Il a été créé en 1990 par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).