Cameroun : en attendant les réformes, la Banque mondiale débloque 200 millions de dollars

L'Etat camerounais va bénéficier d'un appui financier de 200 millions de dollars, soit 112,83 milliards de francs CFA de la Banque mondiale. De quoi financer les politiques de développement pour la consolidation budgétaire et la croissance inclusive au Cameroun, dont le budget s'élève à 400 millions de dollars.
Vue de Yaoundé.

La Banque mondiale sort encore le chéquier pour le Cameroun. L'institution de Bretton Wood vient d'octroyer au pays un crédit de 200 millions de dollars, soit une enveloppe de 112,83 milliards de francs CFA. L'accord du crédit a été signé vendredi dernier par la représentante de la directrice des opérations de la Banque mondiale, Gina Bowen et le ministre camerounais de l'économie, Louis Paul Motaze. D'après ce dernier, cet appui financier de la Banque servira à appuyer les politiques de développement pour la consolidation budgétaire et la croissance inclusive au Cameroun, dont le budget s'élève à 400 millions de dollars.

En effet, comme l'a expliqué M. Motaze, cette enveloppe mobilisée constitue la première partie du montant global de l'appui budgétaire attendu de la Banque mondiale et qui s'élève à 400 millions de dollars au total, soit un peu plus de 220 milliards francs CFA. « Il restera donc à mobiliser 200 millions de dollars, soit 100 millions de dollars en 2018 et 100 millions de dollars en 2019, sous réserve de la mise en œuvre satisfaisante du programme économique et financier avec le Fonds monétaire international (FMI) dont la réussite est adossée aux appuis budgétaires », a confié le ministre de l'économie du Cameroun.

Des conditions imposées pour boucler le financement

Pour avoir accès aux dernières tranches de l'appui budgétaire de la Banque mondiale au pays, le Cameroun va devoir faire certains efforts en remplissant certaines conditions. Il s'agira pour le pays, entre autres réformes à mener, de réduire la dépense fiscale liée à l'impôt direct, d'adopter un nouveau code des marchés publics, de déployer un Système informatique de gestion intégrée des personnels de l'Etat et de la solde, deuxième génération (Sigipes II) au sein de l'administration camerounaise et de mettre en place un mécanisme fiable pour le paiement d'électricité. Bref, le gouvernement camerounais doit intensifier les réformes.

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