Sao Tomé et Principe recentre sa stratégie économique sur le tourisme et le développement des infrastructures

Les autorités envisagent de renforcer de nouveaux secteurs d'activités pour réduire la dépendance de l'économie à l'aide internationale. L'écotourisme et les activités portuaires sont les secteurs particulièrement visés notamment à travers des financements chinois.

La dépendance du budget de Sao Tomé et Principe de l'aide internationale n'est pas du goût des autorités du pays. Une dépendance à 90% qui empêche le pays de voir au-delà de son horizon économique. Pour y remédier, le gouvernement des « Iles Chocolat » compte attirer les investisseurs, notamment la Chine, pour relancer d'autres secteurs comme l'écotourisme et les activités portuaires, etc. Il s'agit des priorités définies dans le un plan de développement du pays lancé en 2015.

Selon le ministre des finances Américo De Oliveira Ramos qui se confiait à l'AFP, la Chine constitue un bel espoir pour le pays qui a dû renouer ses liens diplomatiques avec Pékin au grand dam de Taïwan, le grand rival. « Notre pays voulait rentrer dans ce groupe de pays qui est en train de bénéficier des financements chinois », a déclaré le ministre. D'après lui, son pays compte sur l'Empire du milieu pour la mise en place des infrastructures nécessaires dont particulièrement, le port en eaux profondes qu'il tente de construire depuis des années.

« Notre ambition est de transporter au moins un million de tonnes à Sao Tomé en 2019, quand le port sera terminé », a indiqué Américo De Oliveira Ramos. Alors que le port devrait coûter entre 350 et 500 millions de dollars, la Banque mondiale s'est déjà prononcé contre le projet, soulignant que l'archipel ne pourra pas boucler le financement.

Acteur économique de taille mondiale, la Chine qui intervient déjà dans le secteur halieutique dans le pays et qui est intéressée par les secteurs de la santé, de l'énergie ou le secteur primaire, peut avoir un rôle important pour cette réorientation stratégique de l'économie saotoméenne. Pékin dont les citoyens sont de plus en plus intéressés par les destinations des côtes africaines pourrait aussi avoir un grand rôle à jouer dans la promotion de l'écotourisme à Sao Tomé et Principe.

Développer de nouvelles dans le secteur du tourisme

Les autorités saotoméennes en dehors des activités portuaires qu'elles veulent relancer, portent aussi un intérêt évident au tourisme ou plutôt à l'écotourisme. Selon les experts, le pays en a des prédispositions naturelles, dont sa nature luxuriante, ses plages paradisiaques et ses près de 600 espèces de plantes recensées. Ne pratiquant pas non plus l'exploitation agricole intensive, l'archipel, ne connait pas la culture des organismes génétiquement modifiés. Ainsi on peut dire qu'il s'agit d'un véritable ''petit paradis écologique''.

Cependant, des obstacles demeurent face à ce projet du gouvernement. Il y a premièrement la difficulté de mobilisation des fonds pour les hôteliers dans le pays. « J'emprunte de l'argent à la banque locale à des taux très élevés, à 24% », avait témoigné Manuel Nazaré à l'AFP. D'un autre côté, il y a aussi la cherté du trajet jusqu'à Sao Tomé et Principe. Même si les ressortissants de la zone euro peuvent se réjouir d'un coût de vie assez bas une dans le pays, ils ne peuvent que déplorer les 850 euros pour un aller-retour depuis Lisbonne.

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