Télécoms : Safaricom envisage une joint-venture avec Vodacom en Ethiopie

L’appétit des grands groupes pour le marché éthiopien des télécoms se décuple. Après le français Orange qui a manifesté un fort intérêt pour une reprise des actifs de l’Etat dans Ethio Telecom, au tour de Safaricom d’y jeter son dévolu. L’opérateur kényan projette une joint-venture avec le sud-africain Vodacom.
(Crédits : DR/LTA)

Bientôt une compagnie de télécommunications en Ethiopie détenue par Safaricom et Vodacom ? Le fleuron kényan des télécoms envisage une joint-venture avec l'opérateur sud-africain pour soumissionner à l'une des deux licences qu'offriront les autorités éthiopiennes en 2020. C'est Mickaël Joseph, directeur général par intérim de Safaricom qui en a fait l'annonce vendredi dernier, rapporte Reuters.

Cet été, Addis Abeba a annoncé qu'il proposerait deux licences de télécommunications à des multinationales du secteur et une participation minoritaire dans Ethio Telecom dans le cadre d'une privatisation partielle. Selon Mickael Joseph, Safaricom n'a pas encore décidé si le groupe soumissionnera pour une participation dans l'opérateur télécoms historique éthiopien.

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Marché convoité

Depuis que le Premier ministre Abiy Ahmed a révélé son plan de privatisation, les géants des télécoms des marchés africains se bousculent aux portes éthiopiennes. Le français Orange a été l'un des premiers à manifester son intérêt. Dans un entretien avec La Tribune Afrique en septembre 2018, son PDG, Stéphane Richard, l'a réitéré. « S'il y avait des possibilités de faire quelque chose en Ethiopie, nous serions extrêmement intéressés », a-t-il déclaré, soulignant que son groupe « reste à l'écoute ». « Quelque chose en Ethiopie », si au départ la prise de participation d'Orange concernait Ethio Telecom, il ne serait pas étonnant que le groupe français concocte un plan pour une licence.

D'autres opérateurs comme le sud-africain MTN, se sont également montré très intéressés par une prise de participation dans la compagnie nationale de télécommunications.

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Avec ses 100 000 millions d'habitants, l'Ethiopie représente un vaste marché pour les télécoms. La privatisation partielle d'Ethio Telecom et l'arrivée de deux nouveaux opérateurs l'année prochaine créeront un environnement concurrentiel inédit. Une concurrence à laquelle Ethio Telecom se prépare d'ailleurs à faire face avec un plan triennal présenté en septembre par la PDG, Frehiwot Tamru.

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