Internet : en Tanzanie, l'Afrique explore l'avenir de son système de noms de domaine

La capitale tanzanienne Dar Es-Salaam accueille du 26 au 28 juillet la crème des décideurs de l'IT du continent qui se réunit dans le cadre du Forum des systèmes de noms de domaine en Afrique. L'événement organisé par l'autorité mondiale de la gestion des noms de domaine est une occasion pour discuter des obstacles qui entravent le rayonnement de l'Afrique sur la Toile.
Mehdi Lahdidi

Gestion du nouveau nom de domaine ".Africa", défis de la régulation, cyber-sécurité... L'agenda du cinquième Forum des systèmes de noms de domaine (DNS) en Afrique dont les travaux se tiennent du 26 au 28 juillet 2017 à Dar es-Salaam, en Tanzanie est surchargé. Organisé par l'ICANN, l'Internet Society (ISOC) et l'Organisation africaine des domaines de premier niveau (AFTLD), l'évènement est un moment fort de la communauté des décideurs des IT en Afrique qui doivent dorénavant construire leur influence sur le secteur au niveau mondial.

« L'Afrique doit dorénavant assoir son influence sur la gouvernance mondiale de l'Internet pour protéger ses intérêts », indique Pierre Dandjinou, vice-président de l'engagement mondial des parties prenantes en Afrique à l'ICANN.

Un potentiel de croissance toujours inexploité

Avec moins de 2 millions de noms de domaine actuellement enregistrés par les registres africains, le potentiel de croissance dans cette industrie reste inexploité. Si l'on considère que la généralisation de l'accès à Internet n'est qu'une question de temps comme le confirme plusieurs rapports d'entités multilatérales et cabinets de conseil, il est évident de s'attendre à une hausse exponentielle de la demande de plus de services en ligne, ce qui lancera de la croissance une industrie du système de noms de domaine toujours aux starting blocks . Selon le rapport de l'ICANN sur le marché des DNS en Afrique, le continent ne dispose que de 11 bureaux d'enregistrement accrédités ICANN sur un total mondial de 2.143. Un nombre négligeable qui témoigne du retard énorme accusé par l'Afrique. Cela se répercute, naturellement sur le nombre des noms de domaine utilisés par les africains. Selon l'étude, seulement 1% des domaines des gTLD (principal type de domaine de premier niveau) sont enregistrés par les africains.

Selon Michuki Mwangi, directeur de développement pour l'Afrique à Internet Society, «le forum fournit une plate-forme pour l'échange d'idées, de meilleurs pratiques et d'expertise technique afin de développer l'industrie africaine des noms de domaine en même temps que le nombre d'internautes. »

Mais avant d'en arriver là, l'Afrique a besoin de trouver des solutions un certain nombre de problématiques dont les aspects juridiques touchant les registres africains, les bureaux d'enregistrement et les revendeurs, la sécurisation du système africain de noms de domaine et le rôle des registres africains... Et c'est justement là où intervient l'évènement où sont présents les registres, les registraires, les décideurs pays du Top Level Domains (ccTLD), les décideurs, les régulateurs ainsi que les fournisseurs de services Internet, les entreprises informatiques, la société civile...

Mehdi Lahdidi

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