Télécoms : Vodacom veut surfer sur la vague M-Pesa

Le Conseil d’administration de Vodacom vient de recevoir l’accord des actionnaires pour la mise en œuvre de sa stratégie d’expansion continentale. En effet, l’opérateur sud-africain a récupéré 35% du capital du géant kényan Safaricom, auparavant détenu par la maison-mère Vodafone. Une opération qui devrait déboucher sur l’utilisation du pavillon de Safaricom pour l’expansion continentale de Vodacom, notamment sur le segment de la banque mobile.
Amine Ater
M-Pesa traite plus de 75% du flux mobile-banking du Kenya

L'actionnariat de l'opérateur télécoms Vodacom, vient de donner son feu vert au plan d'expansion proposé par le conseil d'administration. Une stratégie qui repose sur l'acquisition d'une participation de 35% dans l'opérateur kényan Safaricom, puis devrait être suivie par l'implantation dans de nouveaux marchés en Afrique subsaharienne. Cette deuxième orientation est une « priorité absolue » pour les actionnaires.

Un nouvel axe est né

L'objectif de Vodacom est d'utiliser le pavillon Safaricom, pour pénétrer des marchés où ni Vodacom, ni l'opérateur kényan ne sont présents. Le rapprochement entre la filiale sud-africaine de Vodafone et Safaricom devrait donner lieu à un parc d'abonnés combiné de 30 millions de clients de services bancaires mobiles, ce qui devrait en faire l'une des plus importantes plateformes mobiles au niveau continental.

Cet axe Safaricom-Vodacom acte également un accès pour Vodacom à la très lucrative plateforme M-Pesa, qui a traité près de 891 milliards de shillings (8,5 milliards de dollars) au cours du premier trimestre de 2017.

Prendre la vague M-Pesa

Selon le régulateur des télécoms kényan, M-Pesa traite plus de 75% du flux mobile-banking du pays. Pour Vodacom, cette opération lui permettra de faire son entrée dans de nombreux pays où la solution de Safaricom est déjà déployée sans devoir débourser un seul centime dans l'acquisition de nouvelles licences vocales.

L'accord de l'actionnariat de Vodacom pour l'entrée dans le tour de table de Safaricom et son utilisation comme « cheval de troie » pour accentuer la présence continentale du groupe, s'explique également par la popularité du paiement mobile dans les pays où l'infrastructure bancaire est limitée. Ce qui englobe une partie non négligeable de l'Afrique subsaharienne, en dehors de l'Afrique du Sud, marché traditionnel de Vodacom.

A l'issue du vote des actionnaires, le management de Vodacom a confirmé son ambition de concurrencer les services d'argent mobile de géants continentaux comme Millicom International Cellular, Bharti Airtel ou encore Orange.

Amine Ater

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