Deep Tech : Amini lève deux millions de dollars pour résoudre la pénurie de données environnementales en Afrique

La deep tech kényane, qui vient de lancer sa plateforme d'infrastructure de données, connaît désormais une expansion rapide dans la surveillance de la chaîne d'approvisionnement, en particulier dans le "dernier mille" qui revêt une importance considérable pour les entreprises multinationales qui cherchent à mesurer précisément leur empreinte carbone et à rendre compte de leur impact environnemental.
(Crédits : Amini)

Amini, une deep tech dont l'objectif est de combler le manque de données grâce à l'IA et à la technologie satellitaire, vient de réussir une levée de deux millions de dollars en pre seed. Ce tour de table est mené par Pale Blue Dot, un fonds suédois VC spécialisé dans le financement de jeunes startups climatiques et suivi par Superorganism, RaliCap, W3i, Emurgo Kepple Ventures et plusieurs Business Angels.

De la data intelligente pour prévenir l'impact des aléas climatiques

En moins de six mois, la startup kényane a mis au point une plateforme d'agrégation et d'analyse de données capable de collecter, unifier et traiter des données satellitaires, météorologiques et autres à l'échelle du mètre carré. La plateforme offre un accès précieux aux données environnementales, notamment la sécheresse, les inondations, la santé du sol et des cultures.

Ces données peuvent être traitées pour prévoir les rendements des cultures pour des millions de petits agriculteurs en quelques secondes, ainsi que pour mesurer l'impact des catastrophes naturelles dans la région.

« Si Amini atteint son plein potentiel et résout ce problème de manque de données, nous préparons l'Afrique à une transformation et à un développement considérables au cours de la prochaine décennie. Le chemin est encore long, mais les premiers succès des clients et l'intérêt des entreprises mondiales, des gouvernements et des organisations internationales nous montrent que nous sommes sur la bonne voie », se félicite Kate Kallot, CEO et fondatrice d'Amini.

De l'assurance agricole à la surveillante du « dernier mille »

Amini a été conçue pour « répondre à la pénurie de données en Afrique, faciliter l'investissement en capital, promouvoir la résilience climatique et accélérer les opportunités de développement économique dans la région ». La startup a trouvé ses premiers clients dans le secteur de l'assurance agricole, en utilisant les données granulaires, vérifiables et exploitables de la plateforme pour renforcer la résilience des agriculteurs grâce à une couverture d'assurance agricole paramétrique. En se concentrant sur l'agriculture régénérative, cette collaboration vise à soutenir à la fois les agriculteurs africains et les chaînes alimentaires mondiales.

Amini « connaît désormais une expansion rapide dans la surveillance de la chaîne d'approvisionnement, en particulier dans le "dernier mille" autrement dit, les premières étapes de la chaîne d'approvisionnement mondiale ». Cette expansion revêt une importance considérable pour les entreprises multinationales qui cherchent à mesurer précisément leur empreinte carbone et à rendre compte de leur impact environnemental.

Un besoin également souligné par les régulations mondiales à venir, telles que les règles de divulgation climatique de la SEC et le Green Deal européen. Ces dernières obligent les entreprises importatrices de produits tels que le café, le cacao, le bois et l'huile de palme à connaître leur chaîne d'approvisionnement et son impact sur la déforestation et la dégradation jusqu'aux moindres détails de la dernière mile.

Kate Kallot, fondatrice et PDG d'Amini, ambitionne déjà de développer les activités de la startup en France, pays dont elle est originaire. Avec plus de dix ans dans la conduite de l'innovation à l'échelle mondiale en matière d'IA et d'apprentissage automatique au sein d'entreprises tech renommées (Intel, Arm et NVIDIA), Kate Kallot a notamment piloté des initiatives d'IA à impact social au profit du continent africain, telles que l'United AI Alliance, qui vise à réduire la fracture informatique en matière d'IA et à renforcer les capacités de données dans les marchés émergents.

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