Abidjan aura sa 'mini silicon valley'

Une convention a été signé entre le Maroc et la Côte d'Ivoire pour reproduire le modèle du Technopark marocain à Abidjan. Une plateforme-pépinière d'entreprises qui a fait ses preuves dans le Royaume. Le Cameroun, le Sénégal et le Rwanda sont également intéressés par le modèle.
Mehdi Lahdidi
L'éclosion d'un écosystème start-up au Maroc a séduit les autorités ivoiriennes qui ont décidé d'importer à Abidjan le Technopark, l'incubateur de référence au Maroc

L'Afrique se partage les bonnes pratiques. L'incubateur marocain d'entreprise Technopark est en voie d'exportation vers d'autres pays africains. Une convention a été signé dans ce sens entre le Maroc et la Côte d'Ivoire lors de la première édition de l'AITEX tenue à Casablanca, du 21 au 24 septembre dernier. Son objectif : reproduire le modèle du Technopark dans le pays. Avec une première pépinière d'entreprises créée en 2001 à Casablanca, le Technopark est une plateforme qui revendique la création à son niveau de plus de 10 % du chiffre d'affaires du secteur IT au Maroc. Une proportion correspondant à environ 800 millions de DH (74 millions d'euros). L'incubateur abrite un peu plus que 230 entreprises, créant 1.500 emplois répartis entre Casablanca, Rabat et Tanger.

Mode d'emploi

L'idée est simple : Le centre accueille de très jeunes entreprises en leur louant des bureaux à 50 DH/m2 (4.5 euros/m2), soit 1.500 DH (137 euros) en moyenne à Casablanca ou encore 600 DH (55 euros) à Rabat et ce, pour un contrat de bail de 18 mois ferme. Une fois cette période est écoulée, le prix double. Durant ce temps, non seulement les entreprises ne paient pas de factures d'électricité et d'Internet, mais elles profitent également d'un accompagnement de banques, assurances, réseaux d'entreprises. Le Technopark est connu également au Maroc du fait qu'il accueille des associations dans sur ses locaux. Des associations qui, elles aussi, favorisent l'émergence d'un écosystème favorables à l'entrepreneuriat. « Le partenariat stratégique entre le Maroc et la Cote d'Ivoire représente une bonne occasion pour dupliquer notre modèle. L'Etat ivoirien se charge de trouver un bâtiment en plein centre-ville d'Abidjan. Et nous, on se charge de le rénover et d'apporter notre expertise », explique Omar Balafrej, lors Directeur général de Technopark à La Tribune Afrique. La convention prévoit qu'un comité de pilotage soit mis en place avant fin octobre pour travailler sur le projet.

Startups cherchent batiment

« Nous sommes prêt à travailler tout de suite. Maintenant, il faut que la partie ivoirienne trouve un bâtiment adéquat au projet. Nous ne nous occuperons par la suite de l'aménager et installer lesdits écosystèmes », ajoute le quadragénaire. La convention ne précise cependant pas quel sera le tour de table du nouveau projet. Mais selon Balafrej, la balle est dans le camp ivoirien. « Il sera à eux de décider s'ils veulent n'avoir que des actionnaires ivoiriens ou bien ils veulent aussi des actionnaires marocains, mais de toute façon, le capital pour lancer un Technopark n'est pas énorme. A Rabat, il n'a couté que 2 millions de dirhams (184.000 euros), le bâtiment étant une propriété de l'Etat », précise-t-il, en ajoutant, qu'un démarrage de l'activité pourrait être envisagé en 2017, pour un pépinière accueillant jusqu'à 90 entreprises. D'autres pays ont manifesté leur intérêt pour le modèle. Il s'agit pour l'instant du Cameroun, du Sénégal et du Rwanda. Seulement, la formule sera légèrement différente pour ces pays. Ces derniers bénéficieront uniquement du conseil de l'équipe marocaine pour montrer leur propre pépinière, sans son implication directe.

Mehdi Lahdidi

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