
Connecter l'Afrique au reste du monde ne se fera qu'avec des investissements massifs dans les infrastructures numériques. Le nouvel axe fibré, annoncé en début de semaine par Liquid Dataport, une société du groupe technologique panafricain Liquid Intelligent Technologies, permettra non seulement de relier l'Afrique orientale à l'Afrique occidentale, mais également de désenclaver « les zones blanches », enjeu majeur du numérique sur le continent.
Long de 3.800 km, le nouvel axe de fibre optique connectera Mombasa, au Kenya, à Muanda, en RDC. Ligne la plus courte reliant l'Afrique orientale à l'Afrique occidentale, elle devrait, selon Liquid Dataport, réduire de 20 millisecondes la latence de transmission des données et ouvrirait " une nouvelle ère de la connectivité est-ouest ".
À l'instar des 110.000 km de fibre déjà déployés par Liquid (le réseau numérique « One Africa » et la liaison Dar Es Salaam-Muanda via la Zambie), le nouvel axe fibré Mombasa-Muanda permettra aux entreprises mondiales à la recherche de résilience Internet d'éviter les routes de la mer Rouge et d'Europe, devenues des goulots d'étranglement pour le trafic Internet international. De plus, pas moins de 40 millions de personnes vivant et travaillant dans les grandes villes situées le long de son trajet bénéficieront de cette nouvelle infrastructure qui favorisera l'inclusion numérique dans la sous-région.
Connectivité à grande vitesse
En Afrique subsaharienne, la connectivité numérique augmente à grande vitesse . Bien que la fracture numérique mondiale reste importante, l'écart avec le reste du monde diminue rapidement. D'après la Banque mondiale, la pénétration d'Internet dans la région a été multipliée par dix depuis le début de la première décennie 2000, alors qu'elle a été multipliée par trois dans le reste du monde. La prolifération des technologies mobiles est particulièrement marquée en Afrique subsaharienne, où la plupart des personnes accèdent à Internet sur leur mobile plutôt que par le réseau filaire à haut débit, ajoute un rapport de l'institution de Bretton Woods.
D'après l'Union internationale des Télécommunicatopns, 5 % de la population mondiale ne pouvait pas se connecter à Internet, alors que cette proportion s'élevait à 18 % en Afrique en 2021. En outre, 49 % d'Africains (contre 32 % à l'échelle mondiale) sont aujourd'hui à portée d'un réseau à large bande, mais ne sont pas en ligne, faute de moyens financiers ou d'accès à un appareil de connexion.
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