Proparco lance son premier projet de développement des prêts digitaux en Afrique

Pour promouvoir l'inclusion financière et encourager les prêts digitaux en Afrique, Proparco vient de s'engager aux côtés de Jumo. D'après un communiqué publié ce jeudi 5 avril, l'institution financière française a pris une participation de 3 millions de dollars dans la Fintech qui permet aux personnes non ou sous-bancarisées d'accéder à des services financiers grâce à leur téléphone portable.
En 2017, la Fintech Jumo a accordé pas moins de 12,2 millions de prêts à ses clients.
En 2017, la Fintech Jumo a accordé pas moins de 12,2 millions de prêts à ses clients. (Crédits : DR)

La filiale de l'Agence française de développement (AFD), Proparco, vient encore une fois de confirmer son engagement en Afrique. Selon un communiqué rendu public ce jeudi 5 avril, l'AFD vient en effet de prendre une participation de 3 millions de dollars dans Jumo, une startup qui propose aux personnes non ou sous- bancarisées d'accéder à des services financiers grâce à leur téléphone portable. JUMO développe une plateforme innovante au service de l'inclusion financière.

«Avec cette prise de participation de 3 millions de dollars, Proparco soutiendra la croissance de Jumo et contribuera au développement de l'inclusion financière des populations souvent exclues du système bancaire formel, notamment les micro-entrepreneurs du secteur informel qui représentent deux tiers des clients de Jumo», souligne le management de Proparco dans son communiqué.

Pour l'institution financière, compte tenu du fait que la grande partie des clients actuels de la startup a de faibles revenus (80% des clients tanzaniens vivent avec moins de 4 dollars par jour) et accède au crédit formel pour la première fois (81% des clients tanzaniens et 77% des clients zambiens déclarent n'avoir jamais obtenu de prêt formel auparavant), «les services financiers numériques peuvent donc être une des solutions pour répondre à la pénurie d'offres bancaires traditionnelle, souvent coûteuse et inadaptée aux besoins d'une grande partie la population vivant dans les pays émergents».

Améliorer les conditions de vie des populations

«Ce financement contribuera à améliorer leurs conditions de vie. Les emprunteurs faisant usage de leur prêt pour couvrir des frais urgents et investir dans leur entreprise, ce projet contribuera à leur autonomisation financière», indique le communiqué.

L'institution financière française estime que cette décision lui permet aussi d'appuyer la création et le maintien d'emplois aussi bien au sein de Jumo qu'indirectement, au sein du secteur privé informel, en soutenant l'emploi des entrepreneurs et de leurs employés.

«Cet investissement dans Jumo, qui est également notre premier investissement direct dans une Fintech, constitue un prolongement naturel de notre action en faveur de l'inclusion financière, à travers les institutions de microfinance, le crédit aux PME et aujourd'hui via le digital. Grâce au téléphone portable, ce projet permettra de toucher un plus grand nombre de personnes», a laissé entendre Grégory Clemente, directeur général de Proparco.

«Maintenant que nous avons fait la preuve de notre "business model", nous nous préparons à passer à une autre étape et à développer la plus grande et la moins chère des plateformes proposant des services financiers dans les pays émergents. Avec Proparco, nous avons à nos côtés un investisseur qui comprend la complexité de nos marchés et qui est engagé dans les mêmes impératifs de qualité, tels que la protection des clients et la transparence», a expliqué de son côté Andrew Watkins-Ball, fondateur et patron de Jumo.

Notons qu'en Afrique, Jumo opère en Tanzanie, au Kenya, en Ouganda, en Zambie et au Ghana, pays dans lesquels la Fintech a accordé, rien qu'en 2017, 12,2 millions de prêts à ses clients. L'offre de Jumo consiste à proposer à ses clients de souscrire à des prêts et des produits d'épargne depuis leur téléphone portable grâce à un algorithme de credit scoring qu'elle a développé et qui aide ces personnes à «estimer leur solvabilité et ainsi à accéder à des financements à des coûts très limités».

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