Digital Act : un think tank marocain grandeur continent

Le paysage numérique marocain se dote d'une nouvelle plateforme de réflexion. Digital Act, un think tank réunissant des experts de divers horizons vient de voir le jour et a déjà publié son premier livrable. Un livre blanc pour la redynamisation du secteur, au Maroc comme dans la plupart des pays africains.
Mehdi Lahdidi

Le paysage digital marocain ne compte pas rester les bras croisés face à la lenteur de l'action gouvernemental pour booster le secteur. Ainsi, à peine quelques semaines après la création du Think Tank d'expert marocain qui vise à redynamiser le secteur « Digital Act », celui-ci présente son « livre blanc ». A travers une trentaine de pages, le document ausculte le paysage numérique marocain et identifie 7 recommandations.

Les experts de Think Tank appellent, ainsi, à une forte implication de l'Etat et des grandes entreprises qui doivent servir d'incubateurs de talents en intégrant des entrepreneurs innovants et des startups. Parallèlement, les opérateurs télécoms, qui jouent traditionnellement le rôle de locomotive dans l'économie numérique, sont appelés à s'inscrire dans une logique de recherche et développement soutenue et ouverte aux opérateurs. Les banques et les institutions de financement sont, à leur tour, amenés à faire confiance à l'innovation et aux innovateurs. De même pour la société civile et le secteur éducatif qui ont besoin d'une appropriation de la chose technologique qui passe au second rang, dans l'un comme dans l'autre. Il est également recommandé pour les startupers et les jeunes entrepreneurs d'augmenter leurs capacités de veille, d'apprentissage et d'inspiration.

Un think tank africain avant tout !

Pour le Digital Act, ce premier livrable ne concerne pas que le Maroc. « Le Think tank se veut comme une plateforme de réflexion continental, ainsi qu'un laboratoire d'analyse des principales tendances qui ressortent de l'éveil numérique africain », explique Mohamed Douyeb, membre fondateur du Digtal Act à La Tribune Afrique. L'organisation dispose d'une vision claire par rapport à sa présence sur le contient: un laboratoire géant en matière d'innovation numérique. « Le déploiement se fera en collaboration avec les différents acteurs en place. Nous privilégions le partenariat pour assurer une présence optimale. Notre feuille de route prévoit une tournée en 2018 dans les principales capitales numériques africaines. Nous sommes en train d'étudier avec nos partenaires le projet d'un événement digital africain », précise Douyeb.

Il faut dire que les freins au développement des écosystèmes technologiques et innovants se ressemblent pour une bonne partie de pays africains. Spécificités de chaque marché à part, les gouvernements, les ONG et les compagnies sont souvent accusés de ne pas donner suffisamment d'importance à ces écosystèmes. Le besoin de soutien existe et il peut prendre la forme de pépinières de startups, de programmes d'accompagnement et de mentoring, d'aides financières et subventions diverses, qui se doivent d'être encadrées et conditionnées par une culture de résultat, par des infrastructures technologiques plus performantes et moins onéreuses. Mais rien ne marcherait sans une vision globale intégrant toutes les parties prenantes. « La force des écosystèmes technologiques, c'est qu'ils s'auto régulent et communiquent entre eux, créent de la valeur ainsi que des possibilités de partenariat, de synergie et d'optimisation insoupçonnées. Le tout étant systémiquement supérieur à la somme des parties », explique-t-on du côté du Digital Act..

Mehdi Lahdidi

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