Inondations-Bangui : l’aide de la communauté internationale tarde encore à venir

La capitale centrafricaine panse seule ses plaies après les fortes précipitations qui ont dévasté Bangui et sa périphérie. Des milliers de sinistrés errent dans les rues depuis plus d’une semaine en attendant l’aide du gouvernement et de la communauté internationale qui tarde encore à venir.

Des séries d'inondations mettent à l'épreuve Bangui, la Capitale centrafricaine depuis le début de la saison des pluies dans le pays. Plusieurs maisons se sont écroulées suite à la pluie diluvienne qui s'est abattue sur Bangui et Bégoua, une commune de la capitale ce 22 août dans la soirée. Les inondations ont fait des centaines de victimes et détruit des milliers d'habitations mettant dans la rue plus de 2000 personnes.

« Je ne peux pas leur forcer la main »

Une catastrophe naturelle qui n'émeut ni les autorités gouvernementales du pays ni la communauté internationale si l'on en croit le maire de la commune de Bégoua, Jean-Emmanuel Gazangenza, qui vient de lancer un énième SOS en faveur des sinistrés.

 « Le 18 août dernier, nous avons lancé un appel au gouvernement, à la Croix Rouge centrafricaine (CRCA), au Comité international de la croix rouge (CICR). Ils sont informés de la situation des sinistrés, mais nos cris de détresse sont restés sans suite » a-t-il regretté, avant d'appeler les autorités à la compassion.

Selon la presse locale, les quartiers Poto-Poto, PK 10, Ngola 3 tout comme les villages Nzako et Toungoufara sont entre autres les zones ayant subit le plus de dégâts. Et pour l'idylle de la commune de Bégoua si rien n'est fait, les risques de voir la situation s'empirer sont grandes.

« Je ne peux pas leur forcer la main mais si rien n'est fait d'urgence, le sort des victimes va s'empirer d'autant plus que certaines maisons continuent de s'écrouler », prévient le maire de Bégoua.

Bangui, une ville exposée aux inondations

 « Nous avons lancé des appels à l'aide aux autorités, aux organisations humanitaires et aux personnes de bonne volonté, mais pour l'instant, personne n'a réagi. Nous sommes abandonnés à notre triste sort », s'est confié à l'AFP un habitant de la commune sinistrée.

Pour sa part, le gouvernement centrafricain s'est dit indigné mais avoue être dépassé par l'ampleur des dégâts. « On a du mal à apporter du soutien, faute de moyens. Pour l'heure, on s'appuie beaucoup sur les autorités locales et les ONG présentes sur place », a indiqué à l'AFP un haut responsable du ministère de l'intérieur.

Dépourvue de canaux d'évacuation, la capitale centrafricaine est régulièrement dévastée par les inondations qui sont devenues fréquentes ces dernières années. Les fortes précipitations durent presque sur toute la moitié de l'année.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.