La frayeur de l'alerte Ebola lancée le 11 mai dernier est peut-être définitivement derrière les Congolais. Et c'est Oly Ilunga, ministre de la Santé publique, qui est venue annoncer la bonne nouvelle lors d'un point de presse tenu ce samedi 1er juillet : la fin de l'épidémie de la fièvre hémorragique Ebola !
Deux mois avant cette annonce accueillie avec soulagement, la province de Likati, située dans le nord du pays à quelques kilomètres de la frontière avec la Centrafrique, était devenue l'épicentre de la réapparition d'Ebola dont la dernière épidémie recensée remontait à 2014.
Les autorités sanitaires congolaises signalaient alors dans cette province de la région d'Ulélé, neufs cas suspects enregistrés qui avaient fini par faire trois mois. Ce samedi 1er juillet, ce bilan faisait état de quatre morts sur cinq cas cliniquement détectés. Mais la situation est allée dans le sens de la réduction du nombre de personnes infectées.
Fin de l'épidémie dans le nord, mais prudence !
«Depuis le 2 juin, aucun autre nouveau cas à virus Ebola n'a été enregistré dans le Bas-Uélé. Après une observation d'une période de 42 jours, soit deux fois sans aucun nouveau cas confirmé, enregistré, et comme l'exige la réglementation sanitaire en matière de surveillance, je déclare à partir de ce jour [samedi 1er juillet, NDLR] à minuit la fin de l'épidémie de fièvre hémorragique à virus Ebola», a fait savoir Oly Ilunga.
Depuis l'apparition du virus Ebola en 1976, la République démocratique du Congo aura été frappée huit fois par cette maladie endémique, sans traitement homologué, qui provoque de violentes fièvres hémorragiques chez les personnes qu'elle atteint.
Bien avant Likati, Ebola avait touché en août 2014 la région de Boende dans le nord-ouest. La maladie a pu être contrôlée dans son foyer de Lokolia situé dans l'actuelle province de la Tshuapa, après avoir décimé 49 personnes.
Cette fois-ci, la maladie semble avoir complètement disparu de la zone de Likati. Et même si aujourd'hui un vaccin expérimental nourrit tous les espoirs de vaincre le virus et même de stopper l'épidémie qui a décimé plus de 11 000 personnes en moins de deux ans dans le monde, la prudence est de mise !
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