Nouvelle opération de rapatriement des migrants sénégalais de la Libye

Au total, 360 sénégalais seront rapatriés de la Libye. L’opération de rapatriement, supervisée par l’Organisation internationale pour les migrants va se dérouler jusqu’au 6 juin. Hier, jeudi 1er juin dans la soirée, une première vague est arrivée à Dakar par vol spécial. Les migrants ont été accueillis par les autorités sénégalaises qui promettent de les aider à trouver du travail pour les empêcher de repartir.

A leur demande, 171 migrants sénégalais ont été rapatriés ce jeudi, 1 juin, par avion depuis l'aéroport de Mitiga, à l'est de Tripoli, la capitale de la Libye. Ils sont arrivés à Dakar, la capitale sénégalaise, dans les environs de 19 heures GMT. Pour les accueillir, le ministère sénégalais des affaires étrangères a dépêché le directeur des sénégalais de l'extérieur, Sorry Kaba qui, pour rassurer les malheureux aventuriers, promet de « trouver une solution d'urgence » pour les intégrer dans le marché du travail en collaboration avec le ministre de tutelle. Une manière « d'empêcher les migrants » de retenter l'aventure.

Plus de 1500 migrants rapatriés de la Libye en 2016

S'inscrivant dans le cadre d'un programme de rapatriement supervisé par l'Organisation internationale pour les migrants (OIT) qui facilite souvent le retour des migrants au bercail en privilégiant les plus faibles, cette opération concerne au total 360 migrants sénégalais. Cette première vague composée de 170 hommes et une femme sera suivie d'un autre groupe de migrants du même pays, le 6 juin. Et ce n'est pas une première. Au mois de février dernier, quelques 170 sénégalais ont été rapatriés de la Libye. Dans la même semaine, 200 migrants nigérians ont fait les même frais et la liste n'est pas exhaustive puisque plus de 1500 migrants ont quitté la Libye devenue un marché d'esclave.

L'enfer libyen

Au mois d'avril dernier, l'OIT, à travers un communiqué de presse a révélé, l'existence d'un marché aux esclaves dans ce pays d'Afrique du Nord. Selon l'organisation qui défend le droit des migrants, en Libye, des subsahariens sont échangés contre des sommes modiques pour devenir esclaves à vie. A cela s'ajoute une longue liste d'atrocité. « Les migrants qui se rendent en Libye pour tenter d'atteindre l'Europe n'ont aucune idée de ce qui les attend de l'autre côté de la frontière », prévient l'ONG.

En Libye, les migrants subissent régulièrement des viols et des agressions physiques. Souvent, ils font également l'objet de prises d'otages.

« Nous savons que les migrants qui tombent entre les mains des passeurs, selon l'OIT, sont systématiquement confrontés à la malnutrition, aux abus sexuels et même au meurtre. L'année dernière, nous avons appris que 14 migrants étaient décédés en un seul mois dans l'un de ces centres, de maladies et de malnutrition. Nous avons appris l'existence de fosses communes dans le désert. »

Avant la chute de Kadhafi, ce pays d'Afrique du Nord était « une zone de transit » pour les candidats à l'émigration clandestine qui rêvent d'atteindre l'Europe, considérée comme un eldorado. Mais depuis 2011, après la mort du guide libyen, le pays dévasté par la guerre, est devenu un véritable enfer pour les migrants subsahariens.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 19/08/2017 à 16:39
Signaler
La déception des familles marocaines par l état marocaine qui ne tiens pas sais promises de rapatrier leurs enfants de Libye.

à écrit le 19/08/2017 à 16:07
Signaler
La déception des familles marocaines par l état marocaine qui ne tiens pas sais promises de rapatrier leurs enfants de Libye.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.