Centrafrique  : les donateurs se réunissent le 17 novembre à Bruxelles

Sous l'égide de l'UE, Bruxelles abritera le jeudi prochain, une conférence internationale sur la Centrafrique. A cette occasion, le président Faustin Archange Touadéra présentera aux bailleurs de fonds, les grands axes de son plan de relance et de paix destiné à sortir le pays de la situation dans laquelle il s'est englué depuis quelques années. Sur les cinq prochaines années, les autorités centrafricains espèrent mobiliser trois milliards de dollars pour financer leur stratégie de développement.
C'est la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission, Federica Mogherini, et le président centrafricain, Faustin Archange Touadéra, qui présideront conjointement cette conférence internationale sur la République centrafricaine

La table-ronde des donateurs en faveur de la Centrafrique se tiendra la semaine prochaine à Bruxelles. La Commission européenne a en effet indiqué que la conférence internationale sur la République centrafricaine, organisée conjointement par l'Union européenne et le gouvernement centrafricain, se tiendra dans la capitale européenne le 17 novembre prochain.

C'est la haute représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et vice-présidente de la Commission, Federica Mogherini, et le président de la République centrafricaine, Faustin Archange Touadéra, qui présideront conjointement cette conférence, laquelle réunira des ministres et des représentants de haut niveau d'organisations internationales.

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Selon l'UE, « la conférence vise à recueillir l'appui politique de la communauté internationale et à prendre des engagements concrets pour soutenir le programme ambitieux élaboré par les autorités centrafricaines en vue d'instaurer la paix et la sécurité et de favoriser la réconciliation dans le pays, ainsi que d'encourager le développement et la relance de l'économie ».

Défis encore considérable et urgents

La République centrafricaine sort en effet, et difficilement, de l'un des pires conflits de son histoire, et d'après l'UE, le pays a accompli des progrès remarquables ces trois dernières années. Après une transition politique difficile, de nouvelles élections se sont déroulées de manière pacifique et l'ordre constitutionnel a été rétabli. Toutefois, tempère le communiqué de l'UE, « les défis demeurent considérables et urgents ».  Le gouvernement centrafricain, avec  l'appui de la Banque mondiale, des Nations unies et de l'UE a élaboré un plan de relance et de consolidation de la paix, qui couvre les cinq prochaines années.

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« La conférence sera  donc l'occasion pour la communauté internationale d'apporter le soutien nécessaire à la mise en œuvre de ce plan et à la stabilisation du pays » explique l'UE qui annonce avoir déjà mobilisé une aide considérable en faveur de la République centrafricaine depuis 2013. Il s'agit notamment de la création du premier fonds fiduciaire multi-bailleurs (Bêkou), dont les activités ont bénéficié à 500 000 personnes d'après les statistiques fournies par l'organisation communautaire européenne.

Le plan de relance à la recherche de financement

Selon le président centrafricain qui a entamé depuis quelques jours un road show afin de mobiliser les principaux partenaires, son gouvernement prévoit de lever trois milliards de dollars au cours des cinq prochaines années pour atteindre les objectifs fixés dans le cadre du plan de relance. Le processus de mobilisation des ressources en faveur de la stratégie élaborée par le gouvernement centrafricain a déjà commencé à bénéficier du soutien de plusieurs partenaires techniques et financiers notamment la Banque africaine de développement (BAD). Le pays aura fortement besoin d'assistance pour se remettre de plusieurs années de conflits armés qui se sont traduits par l'amplification d'importants défis humanitaires et sécuritaires ainsi que l'aggravation des niveaux de pauvreté déjà élevés dans le pays. Les autorités  doivent aussi, parallèlement, veiller à renforcer la résilience des groupes les plus vulnérables de la population dans un contexte économique difficile et des menaces sécuritaires toujours vivaces.

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La conférence de Bruxelles sera  donc l'occasion pour les autorités centrafricaines de mobiliser des  investissements et autres appuis afin de financer leur plan de relance et de consolidation de la paix. Le président Touadéra en présentera les grands axes lors de l'événement en compagnie de Jan Walliser, vice-président de la Banque mondiale, qui  fera un exposé sur le rôle du développement dans un contexte de fragilité. D'autres interventions sont également annoncées lors de la conférence internationale notamment celle du secrétaire général adjoint des Nations unies, Jan Eliasson, qui reviendra sur le rôle joué par cette organisation dans le processus de stabilisation de la République centrafricaine.

En marge de la conférence, deux autres événements sur la Centrafrique sont également programmés. Il s'agit d'un atelier destiné aux instances religieuses et aux organisations de la société civile ainsi qu'un déjeuner de travail avec les représentants du secteur privé, des événements qui se tiendront respectivement les 16 et 18 novembre dans la capitale européenne.

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