Sommet des BRICS : Alpha Condé vante le potentiel économique de l’Afrique

Le 9e sommet des BRICS se tient du 3 au 5 septembre dans la ville de Xiamen, au sud-est de la Chine et par ailleurs zone économique spéciale dans la province du Fujian. Au menu de cette réunion des dirigeants de cinq puissances émergentes, l'élargissement éventuel du bloc créé en 2009. Le président guinéen Alpha Condé, dont le pays est l’un des invités de ce sommet, plaide pour une coopération entre l’Afrique et les BRICS plus profitable à l’économie africaine.

Les puissances émergentes connues sous le nom des BRICS se réunissent dans le cadre d'un sommet qui se tient du 3 au 5 septembre dans la ville de Xiamen en Chine. Au menu de cette rencontre, l'élargissement éventuel de l'alliance économique formée par la Chine, la Russie, l'Afrique du Sud, l'Inde et le Brésil. L'alliance économique élargie devrait profiter au mieux à l'Afrique comme le soulignait ce lundi Alpha Condé, président de l'Union africaine et par ailleurs président de la République de Guinée, l'un des pays invités d'honneur de ce sommet.

L'Afrique, avec ses énormes potentiels et ses nombreuses opportunités d'affaires fait partie de l'avenir des BRICS, a déclaré Alpha Condé, avant d'ajouter :

«Notre partenariat avec les BRICS (...) continuera de façonner de nouveaux visages d'un Continent qui a décidé de prendre son destin en main en parlant désormais d'une seule voix».

L'Afrique, l'avenir des BRICS ?

Selon toujours le président en exercice de l'UA , l'avènement de ce bloc multilatéral a «fait déjà trembler par sa volonté d'édifier un ordre économique mondial plus juste et plus équitable». A cet égard, note Alpha Condé, les BRICS, «avec 42% de la population entière du PIB mondial, sont devenus un acteur incontournable des relations internationales».  Ils peuvent apporter «l'espoir à tous les pays jadis marginalisés d'être de véritables acteurs du combat pour (...) le progrès et la prospérité partagés», poursuit Condé.

Son homologue sud-africain, Jacob Zuma, qui a pris part à cette rencontre abonde dans le même sens : «Le continent africain est un nouveau front de croissance et de prospérité». Il faut noter que l'Afrique du Sud, arrivée dans le Bloc en 2010, abritera le prochain sommet des BRICS en 2018. Le pays de l'Afrique australe entend poursuivre son développement économique de façon globale et inclusive, et renforcer ses échanges commerciaux avec les autres pays du groupe.

Pour sa part, le président chinois Xi Jinping a déclaré que «malgré les changements dans la situation internationale, la Chine travaillera de manière indéfectible avec l'Afrique pour une coopération gagnant-gagnant et un développement commun, et soutiendra résolument la paix et le développement en Afrique».

Il faut souligner que le Bloc dans lequel figure l'Afrique du Sud a récemment ouvert un centre régional à Johannesburg pour sa Nouvelle Banque de développement (NBD) créée en 2014. A travers cette représentation régionale, le groupe des économies émergentes vise à renforcer sa présence en Afrique qui «a encore besoin de solutions concrètes pour assouvir sa soif de développement». Les BRICS ont décaissé 1,5 milliard de dollars en faveur de l'Afrique du Sud et promettent un prêt de 8 milliards de dollars en 2018 pour 35 projets au profit du pays de l'Arc en ciel.

La NBD des BRICS, nouvelle banque des pays pauvres ?

D'autres pays du Continent devraient également bénéficier de la générosité de la NBD. Dans une interview accordée récemment à l'Agence XinhuaOren Dayan, chef du département marketing de l'Ecole des sciences économiques et commerciales de l'Université du Witwatersrand en Afrique du Sud, loue la pertinence de la Nouvelle Banque de développement des BRICS dont l'objectif est de combler le gap de financement des projets d'infrastructure en Afrique.

«Les pays d'Afrique souhaitent adhérer à la Nouvelle Banque de développement et profiter des crédits et avantages qu'elle offre afin de promouvoir la croissance économique et d'améliorer les conditions de vie de leurs populations», a indiqué l'expert sud-africain.

Une nouvelle dynamique impulsée par la Chine, membre influent du groupe informel et qui «s'impose depuis plus d'une décennie comme le plus grand partenaire de l'Afrique », comme le confirme le président guinéen qui estime que le pays de Mao est aujourd'hui «le premier investisseur sur le Continent, ce qui ne surprend guère compte tenu des liens historiques et solidaires qu'ensemble nous n'avons eu de cesse de développer».

A l'image de la Guinée Conakry, la Thaïlande, le Mexique, l'Egypte et le Tadjikistan ont été invités en tant que pays observateurs à ce 9e sommet des BRICS dont les travaux prendront fin ce 5 septembre.

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