Gibert Houngbo : « La charte de Lomé doit être considérée comme la fondation »

Ex-premier ministre togolais, Gilbert Houngbo a été invité comme expert pour les panels du sommet qui se sont tenus avant la plénière des chefs d’Etat. Après avoir suivi de près les négociations et les conclusions du sommet, il livre à la Tribune Afrique, ses impressions sur les événements et faits marquants du sommet.

La question des ressources financières et de l'expertise technique pour la mise en œuvre sont les différents points de la charte.

LTA : Quel regard portez-vous sur la signature de cette charte par les Etats africains ?

Gibert Houngbo: C'est une étape assez importante. Cette charte de Lomé doit être considérée comme la fondation et donc après il faut monter les murs. Pour moi, il faut passer à l'action. La question des ressources financières et de l'expertise technique pour la mise en œuvre sont les différents points de la charte.

Que répondez-vous à ce qui reproche à la charte de ne pas être assez contraignante ?

Contraignante ou pas, là n'est pas le débat. En dehors de cette contrainte de l'engagement, il y a la contrainte de la nécessité, il y a la contrainte du citoyen, il y a la contrainte de la nature et aussi des exigences de développement socio-économique qui fait que tous les pays se sentent concernés par cette question et vont prendre des mesures pour lutter contre ce fléau. Je suis optimiste, peut être que ça ne va pas aller vite comme nous le souhaiterions mais ça va aller dans la bonne direction.

Cette charte vient à point nommé parce qu'il faut chaque fois des mesures contraignantes qui puissent amener tout le monde à comprendre qu'en définitive, si nous voulons véritablement obtenir la transformation structurelle de l'Afrique, dont on a tant parler, il va falloir nous engager de façon ferme

Sans y répondre directement, on a l'impression que vous êtes d'accord avec ceux qui disent qu'elle est contraignante ?!

Cette charte est engageante, elle représente tout ce dont nos chefs d'Etats avaient besoin. Il y a déjà des directives qui permettent d'améliorer les circonstances de promotion et de développement de l'économie bleue. Mais cette charte vient à point nommé parce qu'il faut chaque fois des mesures contraignantes qui puissent amener tout le monde à comprendre qu'en définitive, si nous voulons véritablement obtenir la transformation structurelle de l'Afrique, dont on a tant parler, il va falloir nous engager de façon ferme en nous disant que voilà la voie à suivre ou voilà la destination. Et tout le monde doit s'y mettre.

Ce qui est bien également dans cette charte, c'est qu'elle a capitalisé l'existant donc elle ne tombe pas du ciel. Ce qui fait que finalement tout le monde s'y reconnaîtra et chacun pourra mettre en œuvre les dispositions de cette charte

La charte de Lomé, est extraordinaire dans le sens qu'elle a traversé plusieurs étapes. Et lors des travaux, à chaque étape les experts, les ministres, les chefs d'Etat ont apporté leur input. Ce qui est bien également dans cette charte, c'est qu'elle a capitalisé l'existant donc elle ne tombe pas du ciel. Ce qui fait que finalement tout le monde s'y reconnaîtra et chacun pourra mettre en œuvre les dispositions de cette charte. En tout cas, pour ma part, j'ai très bon espoir que nos Etats sauront en tirer le meilleur profit pour nos populations.

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