La 32e Chambre du tribunal correctionnel de Paris vient de prononcer son verdict dans l'affaire des «biens mal acquis», visant Teodorin Obiang, vice-président de la Guinée équatoriale, le condamnant à trois ans de prison avec sursis et 30 millions d'euros d'amende, également avec sursis. La Cour a également ordonné la confiscation de l'ensemble des biens saisis, dont un somptueux hôtel particulier avenue Foch à Paris, comme requis par le parquet.
Teodorin Obiang qui ne s'est pas présenté lors de son procès a été reconnu coupable de blanchiment d'abus de biens sociaux, blanchiment de détournement de fonds publics, blanchiment d'abus de confiance et blanchiment de corruption. Le tribunal a justifié son verdict par sa compétence à juger Teodorin Obiang, vu que la procédure ne concernait que «l'infraction de blanchiment commise en France», par le dignitaire pour son usage «personnel», et non des «faits commis en Guinée équatoriale» par ce dernier dans l'exercice de ses fonctions.
Le vice-président, âgé de 48 ans, n'a eu de cesse de contester cette procédure judiciaire et la légitimité de la justice française pour le poursuivre. Teodorin est, rappelons-le, le fils du président Tedoro Obiang Nguema, ancien ministre de l'Agriculture et des forêts promu vice-président par son père. Le procès s'est déroulé du 19 juin au 6 juillet et avait mis au jour le patrimoine de Teodorin Obiang en France : objets d'art, voitures de luxe et de sport...
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