Crise alimentaire : 672 millions de dollars de dons promis au Nigeria et aux pays du lac Tchad

Alors que les conflits et l'instabilité perdurent, la dégradation de la sécurité alimentaire se propage au Nigeria et dans la région du lac Tchad. 14 bailleurs de fonds ont promis 672 millions de dollars pour financer l'assistance aux personnes affectées par la grave crise humanitaire qui frappe cette région. Une promesse faite lors d’une conférence humanitaire ce vendredi à Oslo.

Lors de cette conférence, les bailleurs ne se sont pas uniquement contentés à tenir des discours. Ils ont fait des promesses. Pour financer l'assistance aux personnes affectées par la grave crise humanitaire qui frappe le Nigéria et la région du lac Tchad, 14 bailleurs de fonds ont promis vendredi de débloquer 672 millions de dollars, a annoncé le Bureau des Nations unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA).

La zone ciblée par cette aide est particulièrement touchée par la misère. Sur place, 17 millions de personnes sont dans l'attente d'une aide humanitaire. Près de 11 millions d'entre elles ont besoin d'une assistance d'urgence. De quoi défier les 170 représentants de 40 pays de l'ONU, des organisations régionales et de la société civile qui ont participé à cette conférence organisée conjointement par la Norvège, le Nigéria, l'Allemagne et les Nations Unies.

Les dons sont répartis comme suit : 458 millions de dollars de promesses de dons pour l'aide en 2017 et un soutien additionnel de 214 millions de dollars pour 2018 et au-delà.

« Les partenaires humanitaires se sont mis d'accord pour augmenter leur réponse, afin d'atteindre les groupes les plus vulnérables menacés par la famine, y compris les enfants souffrant de malnutrition sévère. Une attention particulière a été portée sur les besoins de protection des femmes, des enfants et de la jeunesse, ainsi que sur la nécessité d'un soutien à plus long terme et des solutions durables pour les personnes déplacées », a fait savoir le Bureau des Nations Unies.

Cette réaction est une réponse à l'appel lancé à Rome, ce 24 février par la FAO. La crise alimentaire s'aggrave et se propage vers le bassin du Lac Tchad, selon l'organisation onusienne. Près de 7,1 millions de personnes sont maintenant confrontées à une insécurité alimentaire grave dans cette région. Plus de 515 000 enfants souffrent de malnutrition aigüe sévère, une maladie qui, si non traitée, peut entraîner des dégâts irréparables lors du développement d'un enfant et peut même lui être fatal, a précisé la même source

Boko Haram, l'autre défi

Les violences liées au groupe armé Boko Haram dans le Nord-Est du Nigéria se sont étendues à certaines régions des pays voisins situés dans le bassin du Lac Tchad, à savoir l'extrême Nord du Cameroun, l'Ouest du Tchad et le Sud-Est du Niger, avec des répercussions dévastatrices sur la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance. Ces violences et déplacements de populations accentuent la gravité de la crise alimentaire.

« Nos efforts collectifs ne peuvent se limiter à éviter principalement une famine de masse, ils doivent également permettre aux gens de mener à nouveau une vie digne et soutenir l'agriculture est la solution pour atteindre ces deux objectifs », a indiqué Dominique Burgeon, directeur de la division des urgences et de la réhabilitation de la FAO.

Selon l'ONU, près de 120 000 personnes seront confrontées à la famine au Nigéria. La plupart (96 %) devraient se trouver dans l'Etat de Borno.

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