Dans le petit village de Bir al-Abed, le jour de prières s'est rapidement transformé en jour de deuil. Tout de suite après l'attaque, la présidence égyptienne a décrété trois jours de mise en berne des drapeaux sur tous les édifices et les représentations diplomatiques à l'étranger.
A l'heure d'écrire ces lignes, le dernier bilan particulièrement meurtrier fait pour l'heure état de 235 morts, selon des informations à jamais provisoires et actualisées toutes les minutes par la télévision d'Etat égyptienne. Le même bilan fait état d'au moins 200 blessés. Le létalité du bilan de l'attentat pourrait monter dans les prochaines heures. Mais que s'est-il passé dans cette région où l'armée égyptienne combat depuis 2013 des éléments affiliés à l'organisation terroriste de l'Etat islamique ?
L'équation de l'identité des auteurs
Ce vendredi à l'heure de la prière, moment de forte affluence, des hommes en arme ont pris d'assaut la mosquée de Al-Rawdah à Bir Al-Abed, située à l'ouest d'Al-Arish, la capitale de la province du Nord-Sinaï. Selon les premières informations, les assaillants ont d'abord déclenché une explosion autour de la mosquée avant d'ouvrir le feu sur les fidèles venus prier.
Aucune revendication pour l'instant. Mais les soupçons se portent vers l'Etat islamique très critiques à l'endroit des fidèles de cette mosquée, le plus souvent fréquentés par des soufis et des éléments de l'armée égyptienne. La région est d'ailleurs le théâtre d'affrontements entre des éléments de l'organisation terroristes avec la Libye comme base de repli, et des soldats de l'armée égyptienne.
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