Gabon  : l'UE veut une enquête indépendante sur les violences post-électorales

La délégation de l'Union européenne au Gabon vient de réitérer sa demande aux autorités pour diligenter une enquête totalement indépendante sur les tragiques incidents qui avaient suivi la présidentielle d'août 2016 au Gabaon. Les autorités gabonaises, elles, ne cessent de dénoncer à plusieurs une «ingérence» de l'UE dans les affaires intérieures du pays.
Le mercredi 31 août 2016, Ali Bongo est annoncé comme président réélu du Gabon. S'ensuivront alors des violences entre pro et anti-Bongo, avec des centaines d'arrestations, notamment dans la capitale, Libreville.

La délégation de l'Union européenne (UE) au Gabon - qui assure également la représentation diplomatique de l'UE à Sao Tomé-et-Príncipe, en Guinée équatoriale et auprès de la Communauté économique des États de l'Afrique Centrale- a réitéré sa demande auprès des autorités gabonaises pour ouvrir une «enquête indépendante» sur les violences post-électorales qui ont entaché le pays en août et septembre 2016.

«L'UE a insisté de nouveau sur la nécessité et l'importance de faire toute la lumière sur les violences post-électorales de 2016», tout en rappelant son souhait d'ouverture d'une «enquête indépendante portant sur ces faits», selon un communiqué de presse publié dans la soirée de ce mercredi 18 octobre et relayé par l'AFP.

Faire la lumière sur ces événements est un «passage obligé afin de rétablir la réconciliation entre tous les Gabonais et de garantir la stabilité durable du système démocratique», estime l'UE.

L'annonce de la réélection d'Ali Bongo Odimba à la tête du Gabon, le 31 août 2016, avait provoqué des violences inédites au Gabon : manifestations contre le pouvoir, interpellations par centaines, l'Assemblée nationale incendiée, un assaut des forces de sécurité contre le QG du rival du président sortant, Jean Ping.

Le gouvernement gabonais a fait état de trois personnes décédées lors de ces violences. Une partie de l'opposition et de la société civile affirme avoir identifié une trentaine de morts, et que certaines personnes sont aujourd'hui toujours à la recherche de leurs proches disparus.

Un dialogue en cours sur la question des droits de l'homme

En décembre dernier, une Mission d'observation électorale (MOE) de l'Union européenne avait conclu que le scrutin présidentiel d'août 2016, remporté par le président sortant Ali Bongo face à l'opposant Jean Ping, avait été entaché «d'anomalies» qui «mettent en question l'intégrité du processus de consolidation des résultats et du résultat final de l'élection».

Pour rappel, la délégation européenne au Gabon est engagée depuis début octobre dans un «dialogue politique intensifié» (DPI) avec Libreville afin de faire le point sur les relations entre le pays et l'UE. Après avoir porté sur les «réformes électorales», le dialogue se poursuit avec les questions des droits de l'homme et des libertés fondamentales.

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Commentaire 1
à écrit le 19/10/2017 à 16:10
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Dite moi que cherche l'union européenne en Afrique votre déstabilisation ne fera à jamais laisser les africains tranquille comme la côte d'ivoire ne suffit pas vous partait au gabon alors on met en garde.

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