Gabon : Ali Bongo limoge le ministre de l’Habitat

L'opposant Bruno Ben Moubamba, a officiellement déposé son tablier de ministre d’Etat, ministre de l’Habitat, de la ville et de l’Urbanisme du Gabon, sur décision du président Ali Bongo Ondimba. Il a été immédiatement remplacé par Josué Mbadinga Mbadinga, membre du parti au pouvoir (PDG).

C'est le Premier ministre gabonais Emmanuel Issozé Ngondet qui l'a annoncé à la télévision nationale jeudi soir. Bruno Ben Moubamba a été limogé de ses fonctions de ministre d'Etat ministre de l'Habitat, de la ville et de l'urbanisme sur décret du président de la République Ali Bongo Ondimba. Il a été immédiatement remplacé par Josué Mbadinga Mbadinga, Premier secrétaire au Sénat et membre du parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais (PDG).

Président de l'Union du peuple gabonais (UPG - parti d'opposition) Bruno Ben Moubamba était un « heureux » perdant des présidentielles d'août 2016 qui ont plongé le Gabon dans une crise socio-politique qui perdure. Troisième derrière Ali Bongo (49,80%) et Jean Ping (48,23%), avec 0,53%% des suffrages exprimés, l'homme qui n'avait jamais contesté ces résultats présentés par la Cour constitutionnelle -préférant « éviter le chaos au Gabon »- s'était vu accorder le poste de Vice-Premier ministre chargé de l'Habitat, de la ville et de l'urbanisme. Avec le remaniement du 21 août 2017, il passait ministre d'Etat, gardant le même portefeuille ministériel.

Son limogeage serait dû, selon Gabon Actu, à une série de frasques. En raison de ses positions politiques et décisions au sein de son département, dont la récente suspension de trois directeurs généraux, il aurait entretenu durant son mandat des « relations houleuses » avec ses collaborateurs. Il avait également pris ses distances avec le gouvernement en critiquant l'accord Gabon-FMI, qu'il qualifiait de « mise sous-tutelle » de l'institution financière internationale. A noter que dans ses anciens discours d'opposant, il appelait toujours à la « destruction » du PDG qu'il considérait comme le « principal mal du Gabon ».

Le choix d'Ali Bongo d'un membre du PDG pour remplacer Moubamba pourrait favoriser le retour d'un climat de confiance autour du président de la République.

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